Le grand magal de Touba, qui se tiendra cette année dans la première quinzaine du mois de mars, se prépare. C’est dans ce cadre qu’il faut situer la réunion de suivi tenue la semaine dernière, sur les mesures préconisées lors du premier comité régional de développement (Crd) consacré à cet évènement religieux. Il s’agissait de faire l’état des lieux des chantiers et des engagements pris par les différentes parties concernées.
La circulation routière durant le magal est un véritable casse-tête avec les nombreux accidents dénombrés. Le constat fait est que, la plupart des accidents se déroulent sur la route nationale 3 (Rn3). D’ailleurs, cette route est considérée comme étant la plus meurtrière du pays en matière d’accidents de la circulation. Et, plusieurs facteurs sont pointés du doigt. Il s’agit, entre autres, de l’étroitesse de la route voire de sa dégradation avancée et de la concurrence des chauffeurs.
C’est ce qui explique l’enveloppe de 1,5 milliard de francs Cfa que l’Agence régionale des travaux routiers compte injecter afin de rendre plus fluide la circulation sur l’axe Seo-Touba et amoindrir les risques d’accidents. Nonobstant cette enveloppe, l’agence a prévu, si l’on en croit son directeur régional Mamadou Faye, «de mener des études techniques d’exécution qui devront aboutir sur l’élaboration d’un dossier d’appels d’offres et la recherche de financement pour reconstruire, entièrement, cette partie de la RN 3 longue de 120 km».
Toujours au cours de cette réunion, les autorités médicales ont émis le voeu de disposer à temps de la caisse d’avance pour pouvoir faire face à ce grand événement. L’intérêt de cette caisse d’avance, c’est «qu’elle permet de mettre des moyens financiers le plus tôt possible pour assurer correctement les besoins qui cadrent avec le magal». D’ailleurs, l’année passée la mise en place très tôt de cette caisse avait permis, de l’avis des blouses blanches, d’organiser des activités de sensibilisation et de prévention sur certaines maladies comme le choléra.
Le magal, c’est aussi la production d’une quantité très importante d’ordures. Leur gestion pose problème. Et Touba qui en période de magal, accueille beaucoup de monde ne dispose pas encore de son centre d’enfouissement technique dont la réception était prévue en 2006. En attendant, l’opérationnalisation de ce centre, le service régional de l’Environne-ment compte prendre des mesures hardies pour aider les populations à disposer d’endroits où elles vont déverser les déchets.
Ainsi, 10 camions et 9 pelles mécaniques seront éparpillés dans les principaux quartiers de Touba en attendant de trouver un système efficace de gestion des ordures. Sur la question de l’eau, un renforcement des moyens est souhaité à ce niveau avant le début des travaux de drainage des eaux du canal du Baol jusqu’à Touba, promis par le chef de l’état l’année dernière.
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