UN AN APRÈS LA TENUE DU FORUM BANLIEUE AVENIR « Aucune des promesses de Me Wade réalisée»

Face à la presse, hier, les initiateurs de Forum banlieue avenir (Foba), qui s'était tenu les 17 et 18 novembre à Pikine, n'y sont pas allés avec le dos de la cuillère pour crier toute leur déception. A en croire le coordonnateur, au sortir de ce forum, ils avaient beaucoup d’espoir et s’attendaient vraiment à ce que quelque chose soit fait. Mais force est de constater qu’en ce jour anniversaire, aucun des engagements de notre Gorgui national n’a pas été respecté. «C'est vrai qu’une Office pour l’emploi des jeunes de la banlieue a été créée, mais nous n’avons pas été associés à sa mise en place. Pis, son directeur non plus ne nous mêle à aucune de ses activés et ne nous informe de rien», renseigne Amadou Sy. Et d'ajouter, au lieu de remplir la mission qui lui est assignée, ladite office excelle plutôt dans la communication avec des affiches partout et des spots publicitaires à n’en plus finir.

Journée d'évaluation suivie de marche

Selon le coordonnateur du Foba, eu égard aux attentes suscitées par la tenue de ce forum auprès des populations, en général, et des jeunes, en particulier, une journée d’évaluation des promesses d’Abdoulaye Wade, qui va regrouper l’ensemble des banlieusards, sera organisée le 19 décembre prochain. «Nous ferons ensuite une marche qui verra la participation de toutes les populations de la banlieue pour montrer notre déception», déclare-t-il. Loin de s’en limiter, Amadou Sy et Cie, qui se demandent si on les a abusés lors du forum, d'autant plus que les élections locales de mars 2009 pointaient à l’horizon, avertissent qu’ils sont prêts à tout pour la prochaine élection présidentielle. «Nous ne nous laisserons plus entraîner dans une campagne déguisée. Pour 2012, nous n’écartons aucune éventualité», clame-t-il. Pour rappel, Me Wade venu présider à Pikine le Foba, avait rappelé le contrat moral qui le lie à la jeunesse et avait promis de lancer immédiatement les Très grands travaux (Tgp). «Nous avons les financements de ces projets et j'ai décidé de ne plus laisser cette jeunesse dans les conditions dans lesquelles elle se trouve aujourd'hui», avait dit le chef de l'Etat. Autant de promesses qui avaient donné des lueurs d'espoir et d’optimisme aux banlieusards.