"Les travaux du projet de dessalement d’eau de mer des Mamelles (Dakar) avancent très bien. Pour certaines composantes, on est à 80-90 % de réalisation, malgré le retard qu’il a connu". C’est ce qu’a fait savoir le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Dr Cheikh Tidiane Dièye, qui s’exprimait en marge de la rencontre d'échanges avec la presse qu’il a tenue ce vendredi 23 mai 2025 à Dakar.
« Pas plus tard qu’hier, avec le directeur général de la SONES (Société nationale des eaux du Sénégal), nous avons reçu le partenaire financier qui est le Japon. Nous avons échangé sur ce projet qui subit quelques contraintes de financement complémentaire. Parce que le projet a été financé avec de la monnaie japonaise (yen) et dans sa mise en œuvre, la valeur de cette monnaie a connu une dépression. Ce qui a engendré un gap de financement », a affirmé le successeur de Serigne Mbaye Thiam.
Toutefois, il précise que « le Japon peut refaire un prêt supplémentaire, mais le gouvernement peut aussi le faire par son budget. On est en train de voir avec la SONES quelle est la formule la plus pertinente pour le gouvernement qui sauvegarde le plus nos intérêts et qui nous permet de livrer le projet en 2026. Notre objectif est de livrer le projet au plus tard en 2026 avec les 50 000 m3/j pour l’injecter dans le réseau ».
Par rapport au projet de dessalement d’eau de mer de la Grande Côte, le ministre a renseigné que le contrat, qui a été signé le 27 mars 2024 avec le partenaire saoudien, a été renégocié. Ce qui a permis aujourd’hui de parvenir à un préaccord pour l’intérêt supérieur du Sénégal.
A rappeler que les travaux du projet de dessalement d’eau de mer des Mamelles ont été lancés le 31 mai 2022, par le président de la République, Macky Sall. Financé à hauteur de 137 milliards F CFA par l’État du Sénégal sur un prêt du Japon (JICA), le projet vise à améliorer la disponibilité de l’eau potable dans seize (16) communes de Dakar.
Le projet de l’usine de dessalement d’eau de mer sur la Grande Côte, quant à lui, le contrat a été signé entre le gouvernement du Sénégal et la société saoudienne ACWA POWER, pour son financement, sa construction et son exploitation. Cette usine, qui sera implantée sur un site situé à 40 km au nord de Dakar, aura une capacité de production de 300 000 m3/j extensible à 400 000 m3/j, mobilisables en deux phases successivement en 2027 (200 000 m3) et en 2030 (200 000 m3). Son coût était estimé à 459 milliards F CFA (700 millions d’euros) entièrement supporté par le partenaire privé et dont la production sera achetée par le Sénégal.
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