L'argent envoyé par les émigrés sénégalais est mal géré

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  • Article ajouté le : 02 Dimanche, 2013 à 04h06
  • Author: djibril ndiaye

L'argent envoyé par les émigrés sénégalais est mal géré

    L'argent des émigrés pouvait accélérer le financement de notre développement. Mais hélas nos facture céréalière et énergétique actuelles ne nous laissent aucune opportunité pour une accumulation monétaire. Des centaines de milliards de devises sont envoyées au Sénégal chaque année, sans effets significatifs dans la transformation structurelle de notre économie. Nous ne pourrons jamais se développer si on ne diminue pas de façon sensible les transitions financières.    Le Sénégal est parmi les pays qui peuvent saccouder sur leur diaspora pour accélérer leur développement. Par estimation nous sommes plus de 2 millions de sénégalais à l'étranger, si chac(un) une des émigrés envoient 5000 francs CFA par jour, c'est 10 milliards de francs CFA au total, et 3600 milliards par an. J'ai choisi ces chiffres qui peuvent être plus ou moins proches de la réalité, parce que il n'ya pas suffisamment d'études sur les transferts d'argent qui tiennent compte des sans papiers et par simple constat, le nombre de sans papiers est élevé dans la diaspora sénégalaise. Des études socio-économiques plus approfondies doivent être faites sur l'émigration pour une meilleure compréhension de leur impact dans le développement économique du Sénégal. Mais à partir des chiffres présentés ici nous pouvons avoir une idée de manière pratique sur ce qu'on peut accomplir en temps que sénégalais d'une part et émigrés d'autres part. Malheureusement le riz et le pain que les sénégalais consomment en grande partie viennent de l'étranger. Le pétrole, le gaz, le matériel électronique et les engins, tous les produits qui ne sont pas fabriqués au Sénégal, font transiter l'argent envoyé vers l'Asie oubien même vers l'Europe et l'Amérique. On achète plus qu'on vend, conséquence: notre balance commerciale est continuellement déficitaire. Si nous ne réagissons pas nous serons toujours soumis à des plans d'ajustement. Toutes ces raisons nous font penser que si seulement 50% de la somme envoyée par les émigrés était réinvestie dans l'agriculture, l'élevage et la valorisation de nos produits agricoles et miniers, nous avons une forte chance qu'en deux ans l'autosuffisance alimentaire sera atteinte et une solide exportation sera possible. L'investissement peut être sous forme de terres, de permis d'exploitation et de fonds spécial, investi directement par le gouvernement pour soutenir les projets des émigrés. Nous allons importer seulement les produits qu'on ne peut pas fabriqués et le consommer sénégalais pourra se développer.    Stimuler l'investissement de la diaspora dans l'agriculture et dans la valorisation de nos produits agricoles et miniers est une alternative pour faciliter la réussite de notre deuxième alternance.  D'autres peuples l'ont essayé et l'ont réussi, pourquoi pas nous  
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