L'émigration intellectuelle est un phénomène récent au Sénégal. Il y'a beaucoup de publications sur l'émigration en général et leur rôle dans la croissance économique. Mais, il y'a très peu de publications dans le retour des cerveaux et leur engagement dans notre processus de développement.
Nous sommes tous conscients des milliards de francs CFA que le Sénégal a investi dans nos études. Comme tout bons citoyens nous ne voulons pas faillir à nos responsabilités. L'avènement de Abdoulaye Wade avait suscité beaucoup d'excitations. Mais c'était une montagne qui a accouché une souris. Il s'est trouvé que l'impunité était si élevée que certains ne pouvaient pas rester. D'autres les plus infortunés avec la fermeture des voies traditionnelles pour accéder en Europe, ont pris le chemin de la mer par des pirogues utilisées jusque là pour la pêche. C'était une tragédie, nous avons perdu beaucoup de jeunes dans le phénomène Barcelone ou Barsack. Abdoulaye Wade a détruit nos institutions en les utilisant de manière arbitraire. Des milliards ont disparu des caisses de l'état, je ne suis pas un économistes de formation mais la majeur partie des sénégalais ont sanctionné Abdoulaye Wade et le PDS à cause d'une mauvaise gestion qui est la mère d'une mauvaise gouvernance. On ne peut pas dire que nous sommes les plus démocrates du monde sans une avancée significative de notre économie. Durant mes études post universitaires au Japon, la majorité de nos professeurs étaient des étudiants qui avaient émigré vers l'Europe et l'Amérique pour assimiler les sciences et les technologies. Mais chacun de ces étudiants qui était à l'étranger à apporté leur briques et leur fer pour bâtir le Japon d'aujourd'hui avec une nouvelle identité et une meilleure démocratie. C'est le Japon qui a inspiré les quatre dragons que sont Singapour, Taïwan, Hongkong et Corée du Sud. Ces derniers ont influencé la Malaisie, la Thaïlande le Vietnam, l'Indonésie et les Philippines.
Nous sommes tous blessés moralement de l'arrongance de l'ex président Abdoulaye Wade et compagnies, mais maintenant c'est le moment de participer dans la gestion du pays. Au Sénégal l'impunité est un problème majeur qu'il faut résoudre. Nous devons poser le problème des propriétés intellectuelles. Il faut faire de telle sorte que les travaux intellectuels des uns ne seront pas à la merci des autres. Il faut des garanties et des lois qui vont inciter les sénégalais de la diaspora de revenir investir d'avantage leur argent et leur savoir dans le pays. Notre premier contact avec Madame le Ministre de la Justice Aminata Touré était rassurant. Mais l'application des lois et leur renforcement par de nouvelles lois ne pourra se faire sans une assemblée constructive. Nous voulons une assemblée qui va refléter le besoin de chaque sénégalais en dehors des clivages politiques. Nous voulons une bonne gestion de gouvernement qui est un système où les partenaires seront impliqués dans les processus de décision. Il nous faut nécessairement une nouvelle philosophie dans la gestion des biens publiques.
Djibril Ndiaye PhD, chargé des cadres de l'APR Yaakaar New York Section Manhattan
Émail
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