(DIPLOMATIE, POLITIQUE) Notre « problème » avec la Gambie réglée

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(DIPLOMATIE, POLITIQUE) Notre « problème » avec la Gambie réglée

La crise politique créée en Gambie par le revirement de Yaya Jammeh après avoir reconnu sa défaite à la présidentielle du 1er décembre 2015 a connu son dénouement en grande partie au Sénégal. C'est le signe, si encore besoin, que rien ne peut se décider en Gambie sans un rôle majeur du Sénégal. Qui, à travers cette situation voit le pays de nos Mbokka « lui revenir entre les mains ».

C'est le contraire qui aurait d'ailleurs surpris et/ou étonner. Entre le Sénégal et la Gambie, ce n'est pas qu'un problème de l'incrustation géographique du second dans le premier. On retrouve les mêmes peuples d'un côté et de l'autre, des familles séparées çà et là. C’est une conséquence de la colonisation qui a fait des Gambiens des anglophones et des Sénégalais des francophones, en même temps que d'installer des styles de vie différents.

Malgré tout, les liens sont restés intacts et surtout forts. Aussi, a-t-on noté le plus normalement l'arrivée en masse au Sénégal de Gambiens inquiets de la situation dans leur pays. Ils étaient déjà 45.000 cette semaine, selon des chiffres officiels du Hcr. Une bonne partie a élu domicile chez des parents au Sénégal, en attendant des jours meilleurs de l'autre côté.

Ils y ont retrouvé Adama Barrow, leur nouveau président à qui asile est accordé au Sénégal, en application d'un mandat de la CDEAO. Sa prestation de serment s'y est aussi déroulée, en terre juridiquement gambienne, dans les locaux de l'Ambassade de Banjul à Dakar.

Il se dit également, en coulisses, que le Sénégal a reçu quitus depuis la mi-décembre pour « régler le problème » de l’entêtement de Jammeh à conserver le pouvoir. Il a finalement posé ses bagages en Guinée Equatoriale, après une médiation de la dernière chance des présidents guinéen Alpha Condé et mauritanien Mohamed Abdel Aziz.

C'est dire simplement que le Sénégal a retrouvé ses « prérogatives normales » sur la Gambie. Lesquelles ont été du reste assumées par le passé, par exemple avec les interventions militaires « Fodé Kaba » 1 et 2. L'occasion avaient été saisie par certains pour appeler à régler définitivement le problème que la Gambie n'aurait jamais du constituer pour le Sénégal. Autrement dit, à faire entrer la Gambie dans son giron. Malheureusement, aucun de nos chefs d’Etat n’a eu des velléités à la Poutine. Heureusement aussi, car une colonisation des temps modernes ou une annexion aurait créé un énorme tollé.

Ces aspirations ne se justifient plus aujourd’hui, car « notre problème » avec la Gambie est définitivement réglé. En ce sens que, après les derniers événements, rien ne pourra plus se faire en Gambie sans le Sénégal. Banjul va battre au rythme que Dakar, ne serait-ce qu’en reconnaissance de ce que Macky Sall a fait pour Adama Barrow. Pour faire oublier les années difficiles avec Jammeh qui a notamment contribué à beaucoup envenimer la situation en Casamance.

 


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Mame Boye - #1

C'est Encore Un échec De Plus De Ce Poltron Macky Sall.

le Mercredi 25 Janvier, 2017 à 15:32:16RépondreAlerter

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