( EXAMEN ) BAC, BFEM, CFEE La catastrophe, comme on devait s’y attendre !

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( EXAMEN ) BAC, BFEM, CFEE La catastrophe, comme on devait s’y attendre !

Les premiers résultats aux examens de fin d’année traduisent une grande déception. Pour le baccalauréat général, le brevet de fin d’études et le Cfee, on frise l’hécatombe et mes amis journalistes, férus de sensationnel, s’en donnent encore à cœur joie, laissant ainsi l’impression d’une surprise. Franchement, pouvait-on s’attendre à mieux ?

 

On doit à la vérité de reconnaître que des admissions au dessus de la moyenne du nombre de candidats ou à 100% auraient été plus que surprenant. On se serait alors cru dans un autre système éducatif que celui du Sénégal où, l’actualité a été plus faite par les grèves et autres mouvements d’humeurs qu’un déroulement normal des cours à même d’assurer aux élèves une maîtrise normale des cours. Afin d’être bien outillé ou suffisamment pour aller aux examens. Un moment, on s’est même cru dans une course contre la montre pour sauver l’année scolaire. Parce que, comme on dirait en médecine, le pronostic vital était lancé.

 

Puis, le miracle se produit. Les différentes parties, syndicats d’enseignants et autorités, lâchent du lest. Et l’essentiel d’être sauvé : arriver au terme de l’année scolaire et tenir les examens à dates échues. Les menaces de boycott ou de rétention des notes brandies encore par des syndicats tout comme la décision des autorités de prolonger l’année attestent que tout n’est pas rose dans la situation.

 

Mais, on est tenté de négliger. Car, quoi qu’il advienne, le ver est déjà dans le fruit. Il ne vient pas d’y prendre place et a déjà effectué une avancée importante chez ceux là pour qui une bonne éducation est primordiale, c'est-à-dire les élèves. Le problème c’est que, il est quasiment impossible de retrouver parmi ceux du public un qui aura connu un cursus tranquille. Chaque année passée à l’école a eu son lot de perturbations, laissant les élèves avec des lacunes accumulés au fil des classes.

 

Aussi, arrivent-ils pour l’écrasante majorité en classes d’examens sans avoir le niveau. Au finish, on n’est que très peu surpris de les voir pris en grand nombre en train de tricher aux examens ou de constater que les résultats sont catastrophes. A Richard Toll par exemple, au Jury 2 du BFEM, sur 261 candidats, seuls 11 admis d’office ont été enregistrés. A Kaffrine, pour le Cfee dans 44 écoles, personne n’est passé…Ce sont juste quelques cas qui ont retenu l’attention des médias, mais la liste est bien longue pour attester du niveau des élèves au Sénégal.

 

Le ministre de l’Education Nationale a lui argué les résultats du Concours Général pour dire que la situation n’est pas si mauvaise. Certes. Sauf que, les lauréats à ce dit concours sont une infime partie qu’on distingue depuis les années 70. Encore que, cette année l'absence de lauréat en philosophie a sonné une sorte d’alerte. Plus globalement, le souhait serait que le niveau de l’école bon au point que l’on peine à départager les élèves, pas que la catastrophe semble la donne la mieux partagées voire la seule aux examens de fin d’année.


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Iba - #1

Ce Qui Me Dérange Lorsqu\'on Analyse La Situation De L\'école Sénégalaise,c\'est Que L\'on Associé L\'échec De L\'école à L\'échec Des Candidats Aux Différents Examens. Comme Si Un Bon Taux De Réussite Aux Examens Signifie Une Bonne Santé De L\'école.c\'est Complètement Erroné.la Maladie De L\'école Réside Ailleurs Et Est à Mesurer Ailleurs.

le Lundi 03 Août, 2015 à 19:46:59RépondreAlerter

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