Le Blogs de : Souleymane Thiam

Le souhait maintes fois exprimé ces dernières, par des professionnels ou de simples férus de football, de voir des joueurs de la génération 2002 hériter de l’équipe nationale se réalise. Outre le coach Aliou Cissé appelé pour remplacer le Français Alain Giresse après l’échec à la Can 2015, son ancien coéquipier Tony Sylva est au poste de coach des gardiens de buts. Tandis que l’ancien latéral droit Omar Daf a été sollicité pour contribuer à la préparation en direction du match de ce 13 juin. Dans un passé récent Ferdinand Coly, Lamine Diatta ou encore Alassane Ndour ont servi à la Tanière, après avoir pris leur retraite sportive.

L’une des générations à avoir le plus ravi le Sénégal du football est désormais au défi. Sa mission ne sera pas de tout repos. Il faut tout de suite en convenir. L’attente placée en ces nouveaux responsables techniques de l’équipe nationale de football est aussi simple que les espoirs à l’origine des nombreux appels pour leur responsabilisation. C'est-à-dire être de bons sélectionneurs voire plus que ces joueurs-là qui conduisirent le Sénégal au nirvana en 2002. C’était au Mali durant la Can et en Asie pour les Mondial, avec aux résultats respectivement des places de finaliste et de ¼ finaliste.

Evidemment, avoir été un excellent joueur ne garantit point une réussite sur un banc de touche. Bien au contraire, on se plaît à travers le monde à mettre l’accent sur des entraineurs au riche palmarès et/ou méthodes efficaces alors qu’on ne leur a pas connu un passé de footballeur fulgurant. Un certain José Mourinho, le coach de Chelsea, par exemple. C’est simplement dire que, s’il est possible de se réjouir de voir de jeunes techniciens nationaux mis en confiance en lieu et place des « sorciers blancs » couteux et pas forcément déterminants, on ne peut pas tout de suite placer la barre très haut.

Le défi pour cette génération de jeunes techniciens, appuyée par les autres membres du staff, se résume en une sorte de triptyque : ramener la confiance après la désillusion de la dernière Can, en janvier et février 2015 en Guinée Equatoriale, permettre à la génération d’innombrables footballeurs de talent sénégalais actuels disséminés un peu partout d’exploser et enfin, conduire aux résultats tant rêvés pour notre football.

Il n’est pas possible de leur assurer une patience ou une indulgence des Sénégalais qui, à la moindre occasion, retrouvent leur sens facile amnésie. Pour oublier tout ou partie de la joie procurée par les protégés de Bruno Metsu sur les pelouses maliennes, coréennes ou japonaises. Quoique, un gros avantage est à leur reconnaître, ils n’ont rien réclamé, contrairement à certains de leurs anciens coéquipiers qui laissaient l’impression de réclamer un droit d’héritage sur l’équipe nationale. C’est à force de travail et de détermination que Cissé, Sylva ou encore Daf sont arrivés là pour mériter la confiance des autorités. Ils savent donc le chemin à prendre, le seul qui vaille d’ailleurs.