Le Blogs de : Souleymane Thiam

La semaine passée a été  mouvementée pour le maire de Dakar. Deux longs passages devant les enquêteurs, les échauffourées à Dakar entre ses partisans et des policiers, puis à Tamba contre des adversaires l'ont davantage convaincu qu'il ne lui sera fait aucun cadeau dans la réalisation des ambitions qu'on lui prête.

Heureusement, diront ses souteneurs que Khalifa a bien décodé le message. Prenant part à un meeting des socialistes dakarois après son audition, le maire les a rassurés quant à son inflexibilité. Et le propos a pesé de tout son sens dans les oreilles de ceux qui l'adoubent et font chaque jour face aux attaques à son endroit, souvent très violentes.

L'affaire de la gestion de la caisse de dépassement de la mairie a donné l'occasion ainsi de le traiter de tous les noms d'oiseaux. De quoi SAL...ir le plus possible Khalifa. Afin de montrer aux populations, même pour un court temps, que celui qu’ils ont fini de choisir pour le...Khalifa n'est pas si clean. Et les aveux de proches collaborateurs du maire, son Daf notamment, ne sont pas pour lui faciliter les choses. Au contraire, l'impression a fini de s'installer que, la gestion de Khalifa a des allures de panier à crabes. Et pour une exacte évocation des faits, il faudra que Khalifa ose s'en prendre à son imprudence. Son argument avançant une pratique en cours depuis le temps de Blaise Diagne étant plutôt limite. Et pour ses contempteurs, rien n'est à négliger pour briser son élan, à défaut de lui tout bonnement.

Politique aguerri, Khalifa Sall ne peut point être surpris par ce traitement. Après ses partisans, les maires Bamba Fall et Barthélemy Dias, il s'attendait certainement à une avancée de la machine broyeuse dans sa direction. Comme ce fut le cas par le passé pour des opposants, face au régime en place. Macky Sall en fut une parfaite illustration, sous le régime socialiste.

La suite de sa carrière, l’accession à la Magistrature Suprême, est déjà rêvée par les partisans de Khalifa pour lui. Une chose a fini d’être claire dans leur esprit : le chemin sera long et plein d’obstacles. Un avantage quand même et pas des moindres : une partie du job leur est faite par leurs vis-à-vis, en diabolisant Khalifa et le confortant dans une position d’opprimé. Dans le paysage politique sénégalais, cela a toujours payé, à condition de savoir bien exploiter la donne.