(POLITIQUE) Les APR-istes réveillent Idrissa Seck, à leurs risques et périls…

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(POLITIQUE) Les APR-istes réveillent Idrissa Seck, à leurs risques et périls…

Idrissa Seck ne s'est toujours pas remis du fait que ses ambitions, déclarées haut et fort, de devenir le 4e Président du Sénégal aient été annihilées par Macky Sall. Aussi, est-il déterminé à prendre sa revanche et, le voilà engagé dans le Mortal Kombat, pour la prochaine présidentielle. Un démarrage avant la lettre que favorise l'attitude du camp présidentiel, tout comme certains faits de l’actualité quotidienne.


Resté hors circuit de longs mois, le patron de Rewmi effectue un retour tonitruant au devant de la scène politique sénégalaise, avec dans la presse une place de choix. Un positionnement, il faut en convenir, facilité par la nullité ou l’amateurisme, c'est selon, de beaucoup de responsables de l'Apr. Qui, comme téléguidés, ont cru devoir répondre à toute sortie de l'ex-maire de Thiès, avec des contributions sans arrêt dans les journaux et/ou sites Internet. Ce qu’ils gagnent, disons perdent, est de tomber dans le piège savamment réfléchi par Idrissa Seck, pour jouer son rôle légitime d'opposant radical. Car, ils l’offrent l’occasion de rebondir. Fort. Ces responsables du parti présidentiel se sont lourdement trompés en attendant du Rewmiste en chef des félicitations. La meilleure attitude à adopter aurait l’indifférence, comme le fait si bien leur leader, en tout cas en public. Macky a pris largement conscience du fait que les Sénégalais l’attendent ailleurs, sur du plus concret.

 

Sa démarche aurait été mieux comprise par ses ouailles que, Idrissa Seck aurait gesticulé en vain. Malheureusement, tout a vite changé, en sa faveur. Idy déroule sa stratégie, après que ses lieutenants, Déthié Fall, Thierno Bocoum et Abdourakhmane Diouf principalement, ont fait le travail de sape, pour lui apporter la preuve qu’en face, dans le parti du président Sall, il n’y a que frilosité et fragilité. On y est plus fort en contre attaques qu’en d’attaques. Idy prend ainsi le jeu, tout ou partie, à son compte, tous crocs dehors, pour déclencher la bataille de la présidentielle. 2017 ou 2019, qu’importe le nombre d’années à courir…L’essentiel est d’ouvrir tôt le feu et de prendre de l’avance.

 

Qui plus est, dans un environnement politique sans opposition forte depuis la chute de Wade. Soit, un vide à combler, par Idrissa Seck comme candidat favori, que tout favorise, même les amalgames. Comme, « l’affaire Lamine Diack » sur laquelle, ses partisans ont sauté pour rappeler le début des scandales dans les armoires du régime dont parlait le Rewmiste en chef. Lui pendant ce temps, trouve une bonne occasion de ratisser large, en apportant son soutien à la presse et à des responsables de l’opposition inquiétés. Une façon d’exploiter une vieille stratégie de combat : l’ennemi de mon ennemi est mon ami. Idy ne doit manquer de se frotter les mains qu’autant d’opportunités lui soient offertes de dérouler. Et de faire mal. On se souvient que sous Wade, il avait été l’un des premiers à parler de tentative de dévolution monarchique du pouvoir. La suite, on la connaît…

 

 

NB : L’argent de Diack sent le scandale

Les derniers développements de l’affaire Lamine Diack constituent un sujet en vogue cette semaine. Après avoir défendu ici ma conviction de failles dans le système de l’ex-patron de l’Iaaf, je n’ai pas voulu donner l’impression de tirer sur une ambulance. Quoique, le plus grave maintenant est cette suspicion sur tout le Sénégal entrainée par les révélations du journal français Le Monde, que Lamine Diack aurait accepté l’argent, de la corruption, des Russes pour financer la campagne électorale contre Wade en 2012.

Des amalgames ont été faits vite concernant le président Macky Sall, avant que des démentis, du journal notamment, ne viennent faire la part des choses. Le débat reste toutefois entier et se résume en ces questions : où est passé l’argent de Diack ? Qui en a profité ? Et combien ? Les prochains jours risquent d’être forts mouvementés par cette question. Surtout, si les choses vont dans le sens de faire craindre que le vieux Diack a décidé de déballer pour se soulager. Une sorte de politique de la terre brûlée, je tomberai mais pas seul. D’autres diront l’instinct de survie connu de certains animaux. On trouvera également des gens pour parler de « lâcheté » simplement.


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