(SOCIAL) « Bonnes » même à tuer, nos sœurs dans le Golfe

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(SOCIAL) « Bonnes » même à tuer, nos sœurs dans le Golfe

Importantes voire impératives dans la gestion de beaucoup de foyers sénégalais, les employées de maison communément appelées « bonnes » connaissent très souvent des traitements aux allures de drame. Ce qui leur arrive dans des pays du Golfe arabique est cependant le summum. Le cas de Mbayang Diop, susceptible d'être exécutée en Arabie Saoudite pour avoir tué la femme de son employeur, n'étant que la face visible de l'iceberg.
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\r\nCe cas est d’ailleurs le prétexte d’un rassemblement des « bonnes » ce lundi 1er août à la Place de l’Obélisque initié par le Syndicat National Autonome des Employés et Gens de Maison (SYNAEGM). Y sont également attendus tous les Syndicats de domestiques CNTS- UNSAS affiliés à  l’UITA (Union Internationale des Travailleurs de l’Alimentation, de l’Agriculture, de l’hôtellerie, la Restauration, du Tabac et des Branches Connexes). Une manière de « dénoncer et condamner le traitement inhumain, esclavagiste des travailleurs migrants et domestiques en Arabie Saoudite de leurs syndiqués ».

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A l'évidence, il faut reconnaître que la prise en main du dossier par les autorités de la commune d'arrondissement de résidence de la jeune dame est une véritable aubaine. Pour la comédienne Bébé Aïcha quelques mois auparavant, une bonne mobilisation de la presse avait été déterminante.
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\r\nMais combien sont-elles à n'avoir pas la même chance et à probablement se trouver dans une situation plus compliquée. Cette affaire des Sénégalaises employées dans les pays du Golfe commence à faire trop. Convoyées avec les promesses d'un bon boulot et d'une vie meilleure, elles sont nombreuses à se retrouver vite dans la déception et la déchéance. Le terme selon lequel « elles sont bonnes à tout faire » prenant ainsi tout son sens. Et, on se limite toujours à dénoncer les organisateurs de ces voyages, qu'il ne serait pas exagéré de qualifier de « trafiquants de personnes ».
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\r\nLa levée de boucliers dans le dossier Mbayang Diop a permis d'en appréhender certains. Nul besoin cependant de mentionner que des mesures plus ardues doivent être mises en application pour arrêter ce drame. Ou au moins permettre désormais de disposer d'un suivi en temps réel de leurs situations dans les pays qui les accueillent.
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\r\nD'autant plus que les voyages s'effectuent à partir des frontières du pays. Aériennes et terrestres… Laisser l'impression d'être prises au dépourvu ou, pire, de ne pas être au courant est simplement inacceptable de la part des autorités.
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\r\nElles doivent savoir. Elles doivent agir. Vite et efficacement…

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