Le Blogs de : Youssou GNINGUE

Cette situation peut être placée dans le cadre de la faiblesse notoire du cumul de fonctions. Comment un maire peut-il regarder une telle chose se passer dans sa ville ? C’est parce que simplement, il n’est pas dans cette ville pour le voir. Comme, il est ministre de l'Hydraulique et de l'Assainissement, il possède peut-être d’autres priorités.

Comment le Président peut-il se permettre de distribuer des millions à volonté à des politiciens  pendant des centaines de familles sinistrées de la Langue de Barbarie qui rêvaient d'y trouver le confort et la paix vivent aujourd’hui ces conditions aussi insupportables. Ces concitoyens chassés par les vagues qui ont confisqué leur terroir jadis paisible, vivotent tristement, maintenant, entre les crocs d'une souffrance terrible. Dans des tentes dressées par la Commune de Saint-Louis où elles ont trouvé refuge, elles font face au manque d'eau, d'électricité et de toilettes.

Comment le Président peut-il se permettre de nommer des politiciens au CESE ou HCCT pour faire plaisir à une clientèle politique pendant qu’à Khar Yalla les tentes des populations de Khar Yalla s'envolent au moindre coup de vent. D'ailleurs, d'autres populations moins chanceuses, parquées dans des abris en paille installés par une ONG, hument au quotidien, une marre d'eau septique qui infecte l'environnement.

Honnêtement, à la vue de cette vidéo présentée dans Seneweb (300 familles en colère), je n’ai pas pu m’empêcher de fondre en larmes. Pourtant me faire pleurer n’est pas facile. Heureusement, mes enfants n’étaient pas avec moi dans le salon.

Le vrai héros de ce Sénégal n’est pas le Président Sall mais ce petit enfant avec ces deux bidons traversant cette eau boueuse en quête d’eau.

Malheureusement KHAR YALLA (Saint Louis) n’est pas le seul dans ce pays  à attendre Dieu.

Professeur  Gningue  Youssou, Mathematics and Computer Science Dep.,

Laurentian University, Ontario, Canada