Les acteurs de la filière lait local ont invité les autorités étatiques à promouvoir une politique de préférence nationale pour un meilleur développement de cette filière. Selon Bocar Diaw, président de la fédération nationale des acteurs de la filière lait local, le lait importé subventionné devient beaucoup plus compétitif que le lait local.
Les acteurs de la filière laitière locale ont plaidé pour la promotion d’une politique de préférence nationale. Selon Bocar Diaw, président de la fédération nationale des acteurs de la filière lait local, le lait importé qui envahit le marché Sénégalais est largement subventionné. Du coup, ce produit devient beaucoup plus compétitif. Il s’exprimait hier, mardi 30 mai, lors d’une conférence de presse organisée par le ministère de l’élevage et de la production animale, en prélude de la célébration de la journée mondiale du lait célébrée le 1er juin par la communauté internationale.
Concernant la production laitière, il relève que la filière est confrontée à des difficultés d’ordre génétique. «Nous avons des races locales peu productrices. Ce qui fait que nous avons des limites en termes de production laitière », soutient-il. En outre, il indique que l’accès à la terre constitue un problème majeur pour les acteurs. «Dans les zones de production aussi, nous avons des problèmes de piste de production pour pouvoir écouler la production laitière surtout en période d’hivernage. Il faut avoir du matériel pour pouvoir collecter ce lait dans les meilleures conditions possibles et le valoriser. Des efforts sont à faire pour constituer un environnement à l’investissement dans la filière lait pour que la production puise être industrialisée»
Selon lui, les entreprises locales spécialisées dans le lait sont soumises à un régime fiscal beaucoup plus contraignant qui ne favorise pas du tout leur épanouissement.
Pour sa part, Dr Mamadou Ousseynou Sakho, secrétaire général du ministère de l’élevage et de la production animale renseigne que la consommation annuelle de lait au Sénégal tourne autour de 400 millions de litres de lait dont les 231 millions de litres constituent la production locale. Sur ces 231 millions de litres produits au niveau local, il signale que les 53% viennent de l’élevage extensif. Selon M Sakho, en moyenne chaque habitant consomme 30 litres de lait par an. Tandis que la moyenne mondiale de consommation de lait tourne entre 50 et 60 litres par habitant et par an. La facture laitière s’élève à environ 60 milliards de francs Cfa. Pour réduire ce gap, il propose l’amélioration de nos races, la biotechnologie et l’introduction de nouvelles races.
Economie
0 Commentaires
Participer à la Discussion