Dans un entretien accordé au journal Le Quotidien, le journaliste Abdou Latif Coulibaly, n'écarte pas d'être candidat à la présidence de la République même si pour le moment il n'y pense pas. Morceau choisi.
Je dois dire que j’ai écouté Youssou Diallo, le Conseiller technique du Premier ministre dire que Bennoo perd son temps à chercher un candidat. Ils ont un candidat désigné. C’est en mon honneur qu’il le pense, honnêtement. Je ne suis pas le candidat de Bennoo et il n’y a aucune chance que je le sois. Qu’ils se rassurent?! Si je dois assumer mes responsabilités pour être un candidat ou pour soutenir un candidat, je n’hésiterais jamais à le faire. Je ne fais pas partie de ceux qui pensent qu’il faut faire constater le chaos et jamais, je ne m’en mêlerai. Si demain, je sens que je dois assumer des responsabilités, personne ne dictera ma conduite. Je le ferai avec fierté. Je ne suis pas d’ailleurs sûr que tous ceux qui ont la prétention aujourd’hui de telles responsabilités aient plus de mérite, soient mieux formés ou mieux préparés que moi. Je le dis sans aucune prétention. Pourquoi pensez-vous que quelqu’un, qui qu’il soit dans ce pays, devrait être plus méritant que toi ou moi pour dire que je suis candidat pour diriger ce pays??
Aujourd’hui, au moment où l’on parle, je n’ai pas cette ambition. Je ne l’ai pas envisagé, mais je n’ai jamais dit que je ne l’envisage pas. Il faut que les gens se rendent comptent que le Sénégal nous appartient à nous tous. Moi au moins, je suis de culture sénégalaise. Je suis sénégalais?; je parle toutes les langues du pays et je suis un tant soit peu connu. Si d’autres, qui ne peuvent même pas parler une seule langue de ce pays, ont la prétention de diriger le Sénégal, pourquoi pas les autres??
Je me résumerai sur la question en ayant recours à une pensée du Florentin, l’auteur du fameux Prince. C’est ce dernier qui disait que le génie politique se trouve dans la rencontre entre la fortuna et la virtu. Ce génie n’est pas, donc, nécessairement et exclusivement incarné par les hommes politiques classiques. Si certaines circonstances de l’histoire de mon pays et la mienne propre font que beaucoup de mes compatriotes pensent que j’incarne ce génie, je l’assumerais avec responsabilité, pour me mettre au service de mon peuple. Ni plus ni moins.
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