C’est aujourd’hui que démarre la grève des enseignants sur l’ensemble du territoire national. Malgré les menaces du ministre de l’Education, les enseignants tournent le dos aux élèves pour 72 heures. Le Syndicat des Corps Emergeants de l’Enseignement du Sénégal (SCEMES) qui s’était démarqué a rallié les rangs. Le Syndicat des Enseignants Libres du Sénégal qui campe sur sa position de boycott sera reçu par le ministre de la Fonction Publique Inoncence Ntap Ndiaye.
La grève du SUDES qui était prévue pour aujourd'hui va effectiement avoir lieu. Les enseignants, réunis autour de l’intersyndicale de l’enseignement, commencent à observer leur mot d’ordre de grève de 72 heures de dès 7 h 30 aujourd’hui, sur toute l’étendue du territoire. Pourtant, le ministre de l’Education a menacé de faire des ponctions sur les salaires des enseignants grévistes. Cette sortie du ministre ne les intimide pas du tout. Au contraire, dira le coordonnateur de l’intersyndicale M. Atoumane Diaw avec qui nous nous sommes entretenus hier, « cette déclaration du ministre a participé à renforcer l’engagement des militants». Selon les informations qu’il nous a données, «les tournées au niveau de base ont été bouclées et les enseignants dans toutes les localités sont prêts à observer le mot d’ordre. Personne ne reculera», martèle- t-il.
D’ailleurs, le syndicat des corps émergeants de l’enseignement du Sénégal qui s’était démarqué a rallié le mouvement. En fait, M. Diaw informe avoir reçu une correpondance du syndicat signé par Cheikh Diop, qui dit que la déclaration faite par le secrétaire général concernant la non partcipation de cette formation n’engage que lui. Le SCEMES comme tous les autres syndicats ira en grève. Une grève qui n’est que le commencement de toutes les actions possibles d’un plan d’action, a déclaré Atoumane Diaw qui ajoute que «puisqu’il faut une confrontation, autant la commencer tout de suite afin de régler définitivement le problème au lieu d’attendre la fin de l’année.
Le Syndicat des Enseignants Libres du Sénégal (SELS) quant à lui, campe sur sa position. Il n’ira pas en grève. «Cette grève ne nous concerne pas, d’ailleurs nous ne sommes plus membres de l’intersyndicale, dira M. Souleymane Diallo. Le SELS, poursuit-il, est pour le dialogue et la concertation. Dans cette optique, il sera rçu par le ministre de la Fonction Publique aujourd’hui même à 16 heures, a affirmé M. Diop. Au bout des 72 heures de grève, l’intersyndicale de l’enseignement tiendra une conférence de presse pour faire l’évaluation et tirer toutes les conclusions.
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