La campagne de commercialisation d'arachide a officiellement débuté depuis jeudi dernier comme le voulait le gouvernement. Mais, elle se déroule sur fond d'inquiétude totale. Dans certains points de collecte, les paysans ne parviennent à vendre que le quart de leur production, faute d’argent. Le reste sera payé plus tard. Quand ? Une question que se posent les paysans.
La fête de Tabaski risque d'être dure, pour bon nombre de paysans. Ils ont leur production d'arachide à vendre, mais l'argent n'est pas suffisant pour acheter toute leur récolte. Dans plusieurs localités, les financements jugés maigres, mis à la disposition des gérants des points de collectes et de vente, a mis les paysans tous leurs états. À la communauté rurale de Latmingué par exemple, les paysans n'ont pas caché leur déception. Pour ce producteur trouvé sur les lieux, le gouvernement devait envoyer de grosses sommes dans les points de collecte. « On nous a dit que le point de collecte a reçu seulement 4.050.000 francs Cfa. C’est insuffisant pour 83 villages. Tout le monde ne pourra pas en bénéficier, c'est sur. » Au point de collecte de Latmingué, l'affluence est déjà grande. Les 83 villages de la communauté rurale auront à partager la somme de 4.050.000 francs Cfa. Ce qui fait dire au gérant que le travail n'est pas du tout facile. « Nous sommes obligés d'acheter le quart de la quantité apportée par chaque paysan. Le reste est laissé sur place et sera acheté dès l'arrivée du 2è financement qui ne tardera pas certainement, » souligne Ousmane Sarr. Cette méthode, selon M. Sarr, permet au moins d'acheter une partie de la production agricole de chaque producteur. Mais aujourd’hui, la question que ces paysans se posent est de savoir à quand l'arrivée du 2 ème financement. La question n'a pas de réponse. Peut-être après la Tabaski. L’histoire des bons impayés plane encore.
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