Le même jour, lundi 21 octobre, ce vent de limogeage qui a emporté Sory Kaba, a aussi balayé Moustapha Ka et de Samba Ndiaye Seck. Ce qui est reproché à ces magistrats, « c’est d’avoir pris des engagements au nom du Sénégal dans le sens de réhabiliter l'ancien ministre Karim Wade, jugé et condamné pour enrichissement illicite avant d’être gracié. Cette position affichée au comité des droits de l’Homme des Nations Unies étant contraire à celle du pays ».
Ces hauts fonctionnaires venaient ainsi de s’ajouter à la liste de responsables limogés suite à une « conduite à l’encontre de la ligne tracée par le président de la République ». En effet, au mois de juin dernier, El Hadj Hamidou Kassé est démis de ses fonctions de Ministre conseiller du président de la République et ministre en charge de la communication du Palais. Une décision faisant suite à la déclaration de Kassé sur le plateau de Tv5 Monde. « Aliou Sall a bien reçu la somme de 250 000 dollars (146 millions Fcfa) de Timis Corporation ».
Des propos tenus au milieu de la polémique sur l’affaire Pétro Tim, suite à une enquête de la Bbc.
Au mois de mai dernier, c’était au tour d’Abdoulaye Ndour, Dage du Palais d’alors d’être remercié pour, dit-on, avoir exprimé sa position sur « la nécessité de laisser les gradés de l’armée s’engager librement en politique, s’ils le désirent ». Une déclaration faite à un moment où le Capitaine Dièye a quitté la grande muette pour s’engager en politique. Un limogeage sans doute moins « spectaculaire », que celui subit par Alioune Ndao en 2014. Le procureur spécial, près la Crei, apprend qu’il est limogé, alors qu’il était en pleine audience, dans le procès de Karim Wade et Cie.
Aliou Ndao ne sera pas d’ailleurs la seule victime du procès de Karim Wade. Après s’être prononcée sur le dossier « pour le respect de l’avis donné par le groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire », le professeur Amsatou Sow Sidibé aussi a été démise de son poste de ministre-conseiller du Chef de l’Etat. Tout comme le Pr Malick Ndiaye, révoqué au lendemain de son ouvrage intitulé : « Où va la République ? ».
Le 3e mandat et les limogeages
Loin de cette époque, dans ce contexte marqué par une polémique autour de la possibilité ou non pour le Président Macky Sall de briguer un 3e mandat, le chef de l’Etat semble vouloir couper court à ce débat, du moins dans son camp.
Gare aux récalcitrants. Mais déjà, se pose la question de savoir si les responsables de Benno bokk Yaakaar, ceux de l’Apr en particulier pourront respecter le mutisme imposé par le chef.
« C’est une ligne qui va être extrêmement difficile à tenir. Les gens l’attendent pour qu’il dise clairement si oui ou non l’intention qu’on lui prête est établie ou pas. Si à coup de limogeages, il canalise ceux qui sont avec lui, c’est qu’à terme, c’est contre-productif. Ça va même confirmer l’intention qu’on lui prête», indique le Dr Mor Faye, spécialiste de la communication, sur les ondes de la Rfm. Démarche contre-productive ou pas, au sein de la majorité présidentielle, beaucoup de responsables politiques évitent de se prononcer sur la question, au risque de passer à la guillotine présidentielle.
6 Commentaires
Macky Sall
En Octobre, 2019 (19:44 PM)Anonyme
En Octobre, 2019 (19:53 PM)Anonyme
En Octobre, 2019 (19:53 PM)la perte de Macky viendra dans son propre camps. laissez les se saigner tout seul et Sonko viendra les achevé en 2024.
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