Déficit de trésorerie, arrêt de l’importation des produits pétroliers La Sar au bord de l’agonie, le ministère de l’Energie annonce un plan B
Selon une source proche de la Société africaine de raffinage, une correspondance a été envoyée au gouvernement du Sénégal. Dans ladite missive, les dirigeants de la société pétrolière ont informé l’Etat de leurs difficultés de trésorerie et de leur incapacité prochaine d’assurer l’approvisionnement du pays en produits pétroliers. Le déficit de trésorerie à la Sar laisse planer de sérieuses menaces sur l’économie du pays et l’approvisionnement en hydrocarbures. Le ministre de l’Energie, Me Madické Niang, rentré de voyage le jeudi, a précisé n’avoir pas encore reçu la fameuse correspondance de la Sar, l’informant de l’arrêt imminent de l’importation de produits pétroliers finis. «Je suis formel. Je n’ai pas reçu de correspondances dans ce sens. Je vais dès la semaine prochaine, tenter de rencontrer le président de la Sar et nous trouverons une réponse aux problèmes.» Nous avons aussi appris de Me Madické Niang lui-même, que l’Etat va aussi faire preuve de diligence pour le paiement des 13 milliards de dette qu’il doit à la Sar. De même, la Senelec se serait engagée à donner à la Sar des traites avalisées pour éponger les 8 milliards d’arriérés de paiement. «Nous attendions de la Sar des justificatifs pour payer. Et dès cette semaine, je vais rencontrer le ministre du Budget, pour arrêter un calendrier.» Le ministre de l’Energie rassure cependant les consommateurs sur les risques de pénurie. «Même si la Sar n’est plus en mesure d’importer les produits finis, le Sénégal ne risque pas une rupture. Nous avons un plan B.» En quoi consiste ce plan B ? Un spécialiste des hydrocarbures croit savoir que l’Etat du Sénégal a plutôt bien manœuvré. En achetant les parts de Mobil dans le capital de la Sar, le gouvernement s’est donné les moyens de suppléer une défaillance de la Sar. Désormais, l’Etat du Sénégal avec ses 33%, peut utiliser les installations de la Sar et importer des produits finis pour la consommation nationale. Un cadre de la Sar interrogé, semble pessimiste sur l’avenir de la maison. «Total fina Elf, l’actionnaire majoritaire ne va jamais mettre des milliards pour combler les pertes commerciales que l’Etat refuse de rembourser». De 13 milliards au début, la Sar ne réclamerait plus que 10 milliards. Mais malgré les contestations, le gouvernement n’a pas l’intention de rallonger de blé. La réunion du conseil d’administration de ce 25 juillet sera déterminante.
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1 Commentaires
Allons Y Molo
En Octobre, 2010 (18:36 PM)Participer à la Discussion