Pluie de milliards annoncée par le ministre des Finances, qui revoit à la baisse le taux de croissance

La mise en œuvre de la deuxième phase du Document stratégique de réduction de la pauvreté (DSRP II) va mobiliser sur 5 ans 3550 milliards de francs CFA, a indiqué vendredi le ministre d’Etat, ministre de l’Economie et des Finances, selon une dépêche de l’APS. Abdoulaye Diop qui faisait la synthèse des travaux du conseil interministériel convoqué le même jour sur la question, a précise que, de ce total, 1728 milliards de francs viendront des ressources internes à travers le Budget consolidé d’investissement (BCI).

Les 1822 milliards de francs CFA restant, viendront des partenaires au développement, a ajouté M. Diop, en annonçant que ‘’bientôt’’, une table ronde des bailleurs de fonds sera convoquée sur le sujet.

Le DSRP II, s’appuie sur les résultats du DSRP I, qui a pu être évalué et dont les résultats, quoique ‘’encourageants’’, selon le ministre d’état, n’ont cependant pas pu atteindre les objectifs visés, notamment du point de vue du taux de croissance.

D’autres stratégies ont, de ce point de vue, été mises dans le prochain DSRP, en relation avec la Stratégie de croissance accélérée (SCA) qui a été validée et dont le comité de pilotage se réunira en novembre prochain. Il est ainsi attendu de cette perspective une accélération de la croissance, et une amélioration de l’accès des populations aux services sociaux de base. La promotion de la bonne gouvernance a été aussi traitée dans le document du DSRP II, la décentralisation participative, ainsi que le suivi de la SCA elle-même, a dit Mr Abdoulaye Diop

Le DSRP II, a assuré le ministre, est ‘’vraiment un document qui embrasse la totalité’’ des politiques entreprises par l’Etat : des infrastructures sociales de base à la promotion de nouvelles villes à l’intérieur du pays. Le gouvernement prévoit cependant une baisse du taux de croissance, du fait de chocs endogènes et exogènes, a-t-il dit. Il a fait remarquer que les Industries chimiques du Sénégal (ICS), qui impactent ‘’sensiblement’’ sur le taux de croissance, ‘’n’ont pas réellement fonctionné’’ cette année.

Abdoulaye Diop ‘’pense’’ que cela va se ressentir sur les exportations du pays, de même que la hausse des prix pétroliers va contribuer à une croissance de moindre importance comparé à l’année dernière.