Daport, la filiale de Fraport devant gérer l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd), veut mettre la main sur l’aéroport Léopold Sédar Senghor. Ce, à cause du retard noté dans la livraison de l’Aibd. Mais sentant le coup et les risques qu’il y a sur leurs emplois, les syndicalistes des aéroports du Sénégal sont depuis deux jours en réunion de crise.
Le retard qui a été noté dans la livraison de l’aéroport international Blaise Diagne est sur le point de coûter très cher au Sénégal. D’après des sources bien au fait de ce qui se passe à l’aéroport Léopold Sédar Senghor, Daport, le représentant de Fraport au Sénégal qui doit gérer l’aéroport Blaise Diagne, veut prendre la gestion de l’aéroport Léopold Sédar Senghor. Le Sénégal se trouve être l’actionnaire majoritaire de la société anonyme dénommée Aéroport international Blaise Diagne-Société anonyme (Aibd-Sa), par ailleurs chargé de construire l’aéroport Blaise Diagne. Raison pour laquelle il a signé une convention avec Fraport pour la gestion du prochain aéroport. En contrepartie, Fraport a versé une importante somme d’argent à l’Etat du Sénégal pour pouvoir gérer le nouvel aéroport. Car c’est avec la Redevance de développement des infrastructures aéroportuaires (Rdia) que l’aéroport sera bâti. C’est en 2010 que Daport devait commencer avec l’aéroport Léopold Sédar Senghor. Pour prendre le contrôle de l’Aibd en début 2011. Mais avec le retard constaté dans les travaux de l’Aibd, Daport veut gérer l’aéroport Léopold Sédar Senghor. C’est en tout cas la conviction des travailleurs de l’aéroport de Dakar. Car au début Daport était faiblement présent à l’aéroport, mais de plus en plus il est en train de s’installer et de mettre en place des schémas. Ce qui a mis la puce à l’oreille des syndicalistes qui sont en réunion depuis deux jours pour voir comment faire face. Car d’après les schémas de Daport, des emplois sont menacés.
Les aéroports secondaires menacés de fermeture
À propos des schémas de Daport, il y a la reprise de la gestion de l’aéroport international de Dakar uniquement. Les aéroports secondaires qui sont à Tambacounda, Cap Skirring, Saint-Louis… seront gérés par l’Agence des aéroports du Sénégal. Mais le hic est que ces aéroports sont déficitaires. Et c’est avec les recettes de l’aéroport de Dakar que le personnel de ces aéroports est géré. Maintenant, si Daport sépare la gestion de l’aéroport de Dakar et celle de ces aéroports secondaires, cela risque d’entraîner la fermeture de ces aéroports et le chômage de ces agents. Raison pour laquelle, d’après nos sources, les responsables syndicaux de ces aéroports sont les premiers à répondre à la réunion de crise convoquée depuis avant-hier.
Les syndicalistes en ordre de bataille
Ce qui est sûr c’est que les syndicalistes sont en ordre de bataille. En réunion depuis deux jours, ces agents ne peuvent pas comprendre que les emplois d’honnêtes citoyens soient menacés. Alors que c’est de la sueur de ces derniers que le Sénégal a rassemblé les Rdia qui vont servir à construire l’Aibd. Et que l’Etat a pu prendre la gestion de cet outil qui lui a permis de récolter ces centaines de millions pour les mettre entre les mains d’étrangers
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