Les Assises nationales lancées par l’opposition dite significative, et qui regroupent tous les secteurs de l’activité sociale et économique, pourront se dérouler sans menace de représailles de la part du pouvoir. Le ministre de la Justice ayant fait la révélation devant les sénateurs dont quelques-uns souhaitaient leur arrêt immédiat. C’était lors du vote du budget de son département au niveau de la « première institution », dirigée par Pape Diop.
Après les nombreuses sorties pour fustiger la tenue des Assises nationales mises en branle par l’opposition dite significative, le pouvoir aura reculé deux fois. En effet, après Me Wade, qui déclarait attendre les conclusions de ces assises, c’est au tour du ministre de la Justice de marcher dans le même sens. Cheikh Tidjiane Sy ayant soutenu que « les assises nationales sont bel et bien conformes à la constitution », garantissant la liberté d’expression dans notre pays. À ce propos, le ministre de la Justice se veut cohérent dans sa déclaration, car pour lui, il reste et demeure évident que l’on ne peut pas vouloir une chose et son contraire citant toujours les textes de la constitution qui reconnaît la liberté d’expression. Ceci, après que plusieurs sénateurs aient réclamé que le gouvernement, par la voix de Cheikh Tidjiane Sy fasse cesser sans plus attendre la tenue de ces assises nationales initiées par les formations politiques regroupées autour du Front Siggil Sénégal. Ces assises qui se sont élargies avec l’implication de la société civile et de plusieurs acteurs de l’activité économique ont, en effet, été fustigées par les tenants du pouvoir. L’un des plus grands contestataires ayant été l’ancien ministre Farba Senghor, qui avait à son temps lancé des menaces contre certains participants. Aussi, et même si le ministre de la Justice soutient mordicus qu’il y a des limites à ne pas franchir, les Assises nationales pourront se poursuivre, selon le calendrier mis en place par les organisateurs, sans risque de voir le pouvoir frapper par le marteau. « Les Assises nationales, c’est quelque chose de politique, et absolument rien d’autre », dixit le ministre de la justice. Et d’avancer, « laissons-les poursuivre et au peuple d’apprécier ». Car, pour lui, « il est normal qu’ils évoluent dans un cadre qu’ils ont défini pour eux-mêmes, sans dépasser certaines limites ».
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