Balla Moussa Daffé, le maire de Sédhiou présente Idrissa Seck comme un candidat à la présidentielle qui s'est déjà "grillé" avant les élections. Et, il s'en explique... La conférence de presse du maire de la commune de Sédhiou, tenue ce week-end à l’hôtel de ville a été une occasion pour Balla Moussa Daffé d’aborder entre autres questions relatives à l’actualité politique nationale et locale, la situation de la crise en casamance, le bilan et perspectives de développement local.
En abordant le premier point sur l’actualité nationale, l’édile de la ville de Sédhiou a ouvert son propos en évoquant ce qu’il est convenu d’appeler désormais le feuilleton de Rebeuss. Pour lui, l’ancien Premier ministre par ailleurs maire de Thiès est disqualifié pour prétendre à la magistrature suprême, puisse que ces révélations dans la presse depuis quelque temps sont indignes d’un homme d’état. « J’ai de la peine pour Idrissa Seck.
Il avait un brillant avenir devant lui, il aurait pu au côté du président Abdoulaye Wade arriver peut être à ce qu’il considère comme étant son destin. Car c’est lui-même qui disait qu’il était prédestiné pour être président de la République. Mais j’avoue que j’ai été vraiment déçu de ces dernières sorties relatives notamment à ces secrets d'État qu’il a mis dans la rue en les dévoilant dans la presse et en attaquant frontalement le président Wade. Même à supposer qu’il y ait eu des choses, pour quelqu’un qui se destine à être chef d’un Etat, vraiment il s’est déjà disqualifié à mes yeux et j’avoue que j’ai plus pitié de lui plutôt que de le craindre », lance Balla Moussa Daffé.
Landing un adversaire politique
Sur la candidature de Landing Savané le secrétaire général de AJ/PADS aux élections présidentielles du 25 février 2007, le maire de Sédhiou estime que c’est une situation regrettable. «Mon frère Landing Savané que j’aime beaucoup pourrait ne ce reste que pour ces élections poursuivre son compagnonnage avec le président puisse qu’il a beaucoup d’avenir devant lui. Mais aujourd’hui nous sommes obligés de faire de lui un adversaire politique ».
En évoquant la question sur l’actualité politique locale, le ministre conseiller auprès du président de la République a mis l’accent sur la division interne qui gangrène le Parti démocratique sénégalais (Pds) à Sédhiou, surtout au niveau de la section communale plus que jamais minée par des querelles de tendance. « Aujourd’hui, il nous faut cette cohésion autour de l’essentiel pour mettre sur le plateau de la balance les doléances des populations contre nos propres intérêts.
Si personne n’est nommé ministre dans ce département de Sédhiou, alors que depuis que la République du Sénégal existe cela n’est jamais arrivé, c’est à cause de notre division. On s’est fait déconsidérer par les autorités politiques nationales», martèle-t-il avant de lancer « je pense qu’il faut tout mettre de côté et unir nos forces pour réélire le président de la République dès le premier tour aux élections du 25 février 2007 ».
Derniers soubresauts de la rebellion
Sur la situation de la crise casamançaise, Balla Moussa Daffé met toute cette série de braquages qui ont repris de plus belle en Casamance notamment sur la route nationale numéro quatre sur le compte des agissements de bandits. « Je pense que nous sommes en train d’assister aux derniers soubresauts de cette crise qui à tant durée. Car tout ce que vous voyez aujourd’hui et qui fait la une des journaux n’est que pur banditisme.
Tout le monde se cache derrière le manteau de la rébellion ou du MFDC, c’est une cause qu’on a rendu noble et les gens s’en sont servis, on en a fait une situation de privilèges acquis que certains ne veulent jamais laisser. C’est un peu comme toutes les crises qui perdurent. L’idéal indépendantiste est perdu dans cette crise, aujourd’hui les gens cherchent à se positionner soit politiquement, soit pour chercher de l’argent en cultivant du chanvre indien dans la Casamance », soutient le professeur de pharmacie.
Sur le développement locale, le premier magistrat de la ville de Sédhiou à réitéré la demande des populations à savoir l’érection du département en une collectivité. « Tous les problème que nous avons à Sédhiou se résoudront à l’intérieur de cette doléances que nous adressons aux autorités nationales notamment au chef de L'État. Je pense que s’il y a une revendication, la plus largement partagée aujourd’hui par l’ensemble des populations jusqu’aux plus jeunes enfants, c’est bien celle là.
Tout le monde a pris conscience que la voix royale pour assurer le développement et le décollage économique du département de Sédhiou c’est-à-dire de ce terroir qu’on appel la moyenne Casamance, c’est d’être érigé en collectivité régionale et ce ne serait-ce que justice, parce qu’on fut capitale de toute la casamance naturelle », a-t-il conclut.
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