L’ancien magistrat par ailleurs président de l’Association sénégalaise pour les Nations-Unies (Asnu) Me El Hadji Guissé de se remémorer le seul cas de ministre du gouvernement ayant démissionné pour avoir été cité dans une affaire, c’est Mamadou Seck. « Je me rappelle l’affaire Mamadou Seck, le maire actuel de Mbao, qui a été éclaboussé et qui a dit : ‘je préfère me retirer, laisser la justice de mon pays mener son enquête et maintenant, au-delà de l’enquête, je verrais ce que je dois faire’. Et il avait quitté ses fonctions il avait permis à la Justice de faire son travail et il a été blanchi". Selon Me El Hadj Guissé, "des attitudes de cette nature, c’est cela qu’on appelle de l’élégance étatique, républicaine. Cette élégance-là, il faudrait que tout le monde l’ait dans ce pays car il faut savoir partir à temps".
Revenant sur les révélations du journal « Le Quotidien », selon lesquelles près de la moitié des 450 milliards en question a été engloutie par l’Anoci (Ministère de l’Intérieur, a fait un dépassement trois (3) milliards de F Cfa, une douzaine de milliards du côté du ministère de l’Equipement), Me El Hadji Guissé, président de l’Association sénégalaise pour les Nations-Unies (Asnu), salue la démarche qui a abouti au limogeage par le chef de l’Etat du ministre délégué chargé du Budget. L’invité de Oumar Diouf Fall d’ajouter que « ce qui vient de se passer, pour nous société civile, ce n’est que l’aboutissement de nos préoccupations il y a quelque deux ans, trois ans. Pour la première fois, il y a une réaction, que nous saluons. Nous sommes d’accord avec cette réaction », soutient Me Guissé.
L’ancien magistrat estime cependant que les demandes d’explication "sont plus importantes". Une demande d’explication, elle aboutit à une réponse acceptée ou non acceptée. Quand la réponse n’est pas acceptée, elle débouche sur des sanctions, sur des procédures. Quand nous parlons de dépassement, elle peut-être une simple faute de discipline budgétaire. On a affecté ce qui était prévu pour acheter des serviettes à l’achat de seaux. C’est une faute de discipline budgétaire », explique l’ancien magistrat. A en croire le président de l’Asnu, « quand il y a surfacturation, cela veut dire qu’on a gonflé une facture, pour bénéficier de surplus à des fins personnelles. Et s’agissant de deniers publics, nous tombons tout de suite sur le détournement de deniers publics, c’est très facile. S’il y a surfacturation, qu’est-ce que vous avez fait du surplus ? Si c’est utilisé à des fins personnelles, nous tombons tout de suite sous la prévention de détournement de deniers publics », prévoit-il.
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