Onze personnes ont été tuées et 12 blessées jeudi après-midi lorsqu'un bus a sauté sur un "engin explosif" non loin de la frontière entre la Guinée-Bissau et le Sénégal, ont rapporté des agents locaux du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
"Un bus de brousse a sauté sur un engin explosif ce (jeudi) après-midi sur la route reliant Sao Domingos à Varela", dans l'extrême nord-ouest de la Guinée-Bissau, a rapporté à l'AFP Henri Fournier, délégué régional du CICR joint par téléphone à Dakar.
"Onze morts ont été recensés par nos agents sur place, qui ont acheminé 12 blessés dans un état préoccupant à Ziguinchor", ville principale de Casamance, dans le sud du Sénégal, a-t-il encore indiqué.
Selon M. Fournier, qui n'a pu préciser le nombre de passagers au moment de l'accident, cette route est habituellement très fréquentée par les automobilistes, et il est donc peu probable que l'engin explosif y ait été déposé de longue date.
Des combats se déroulaient jeudi plus à l'ouest sur la frontière entre la Guinée-Bissau et le Sénégal, et impliquaient une faction armée du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC, ex-indépendantistes).
Selon des responsables du MFDC, ces affrontements opposent des groupes rivaux au sein du mouvement. De son côté, un militaire bissau-guinéen a affirmé que l'armée bissau-guinéenne était impliquée.
La Guinée-Bissau partage 338 kilomètres de frontière avec le Sénégal aux prises avec une rébellion armée déclenchée il y a 23 ans par le MFDC en Casamance. Cette région a longtemps été le théâtre d'attaques armées mais la situation s'est considérablement apaisée depuis plusieurs mois.
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