"Nous souhaiterions être informés sur l’utilisation des 100 milliards", a déclaré Moustapha Niasse, leader de l’Alliance des forces de progrès (Afp). Pour lui, les problèmes que rencontre l’Etat pour faire face à ses enagements impose une rigueur dans l’utilisation de l’argent ainsi collecté. Il cite comme exemple les enseignants de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et de Saint-Louis qui courent derrière leurs salaires au point de tenir des sit-in pour exiger leur dû.
Niasse qui n’affiche pas d’opposition par rapport à l’opération menée par l’Etat du Sénégal, compare le montant des sommes encaissées par le Sénégal à celui d’autres pays africains qu’il ne cite pas. "Je ne vais pas citer les pays mais il y a un pays qui a cédé une licence à 250 milliards de francs Cfa et un autre à un milliard, 500 millions de dollars (plus de 700 milliards Cfa)". Niasse qui souligne que le secteur des télécommunications est économiquement stratégique espère que la prochaine fois, le Sénégal négociera mieux les prix de cession de ses licences en téléphonie.
S’exprimant par ailleurs sur la tenue du prochain sommet de l’Organisation de la conférence islamique (Oci), prévu à Dakar au mois de mars prochain, Moustapha Niasse estime que "jamais la tenue d’un sommet de l’Oci n’a été lié à des travaux. Depuis 1969, date de la première conférence de l’Oci à Casablanca avec feu le roi Hassan II, on n’a jamais conditionné le Sommet à des travaux". En effet, estime-t-il, "ce ne sont pas le roi d’Arabie Saoudite ou l’émir du Koweit qui vont contempler le pont de Hann", dit-il.
Le leader de l’Afp se prononce aussi sur la situtation économique du Sénégal qu’il juge catastrophique. "Si on reste comme cela jusqu’à la fin de son mandat (Ndlr, Wade), il faudrait une génération, c’est-à-dire 25 ans pour redresser le Sénégal", avance-t-il pour justifier la tenue des Assises nationales.
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