Par la réquisition des hôtels : Le sommet de l'Oci à coûté 6 milliards et demi aux tours opérateurs

La hausse de la taxe sur les billets d’avion, la réquisition des hôtels pour les besoins du sommet de l’Oci et la limitation dans le temps des dessertes charters irritent, au plus haut point, le Cercle d'études des tour-opérateurs. Dans un courrier adressé au ministre du Tourisme et des Sénégalais de l’extérieur, cet organisme français s’est plaint de ces différentes mesures.

Le Cercle d'études des tour-opérateurs (Ceto), un organisme français intervenant dans le tourisme et l’organisation des voyages, ne cache pas sa déception par rapport à la manière dont le Sénégal gère ces secteurs. En effet, dans un courrier adressé au ministre du Tourisme et des Sénégalais de l’extérieur, Aminata Lô Dieng, cet organisme qui fait autorité dans le milieu, n’a pas manqué de s’inquiéter des mesures prises par le gouvernement sénégalais et qui ‘affectent de manière sérieuse et durable les opérations des To (Tour opérateurs, Ndlr)’. Entre autres griefs, il reproche au Sénégal la hausse ‘significative’ de la taxe passager ‘d’une manière non coordonnée, préjudiciable pour les To qui doivent respecter des délais d’information auprès de leur clientèle’.

L’autre fait ayant irrité le Ceto est lié à la réquisition de tous les hôtels 3, 4 et 5 étoiles de Dakar et Saly lors du sommet de l’Organisation de la conférence islamique qui s’est tenu à Dakar les 13 et 14 mars derniers. Cette mesure de réquisition a, selon l’organisme français, provoqué des reports sur d’autres destinations en urgence ‘extrêmement difficiles à faire’. Le Ceto évalue le préjudice à 10 millions d’euros, soit 6 milliards 559 millions 570 mille francs Cfa.

Le décret qui interdit les vols des compagnies charters entre 21 h et 2 h les vendredi, samedi et dimanche, signé le 21 février dernier, ne fait qu’en rajouter à la colère du Ceto. ‘Si ce texte est appliqué en tant que tel, cela va faire peser sur le Sénégal des lourdes contraintes du point de vue de la faisabilité opérationnelle et économique de la desserte charter’, prévient le Ceto.

Le sommet de l’Oci n’a, donc, pas fini de parler de lui. Après la pénurie de Super à la pompe qui avait affecté la capitale et qui avait été reconnue par la Commission nationale des hydrocarbures comme étant due à la forte demande de ce produit lors du sommet, voilà que l’organisme français des Tour-opérateurs s’en mêle.

Ibrahima ANNE (Source : Quotidien du tourisme)