NETTALI - Karim Wade, leader de la Génération du Concret a été reçu en audience à l’Elysée par le chef de l’Etat français Nicolas Sarkozy. ce, avec la couverture du Président Wade à qui on prête l’intention de vouloir de faire se succéder par son fils. Si le contenu du face-à-face entre les deux hommes n’a pas été révélé, il reste que cette audience se passe au moment où Macky Sall se fait recevoir par le candidat démocrate à l’élection présidentielle américaine Barack Obama.
Ce n’est pas la première fois que Karim Wade se fait recevoir par le chef de l’Etat français. En mi-juin 2007, la presse révélait une audience discrète entre Nicolas Sarkozy et Karim Wade, par le fait du Président Wade qui est en même temps son père. Audience au cours de laquelle Me Abdoulaye Wade aurait "confié" Karim Wade à Nicolas Sarkozy.
La semaine dernière, l’hebdomadaire de la Sicap, Nouvel Horizon révélait des contacts entre Karim Wade et l’Elysée dans le cadre de la succession du Président par ce dernier. Des gages, allant dans le sens de la préservation des intérêts de la France. Un obstacle de taille : Karim Wade n’est pas en odeur de sainteté avec Vincent Bolloré, puissant industriel français très proche de Nicolas Sarkozy, qui n’a jamais supporté que son groupe, la Sdv, ait été écarté du Port autonome de Dakar (Pad). Ce qui fait dire à plusieurs observateurs que ce sont des coups d’épée dans l’eau et que ces clins d’oeil n’émeuvent point l’Elysée qui, sans l’avouer ouvertement, a une très mauvaise perception du règne de Me Abdoulaye Wade.
L’audience Sarkozy-Karim se passe dans un contexte où une partie de l’opposition est invitée à la Convention démocrate de Denver. Des ténors de l’opposition comme Ousmane Tanor Dieng du Parti socialiste (Ps) et Moustapha Niasse de l’Alliance des forces de progrès (Afp), de même que Me Ousmane Ngom, membre du Parti démocratique sénégalais (Pds).
Mais c’est l’invitation du Président de l’Assemblée nationale Macky Sall qui incommode le plus le Parti démocratique sénégalais (Pds). D’ailleurs le Porte-parole du Pds, Babacar Gaye s’est fendu dans un communiqué de presse pour dire que "depuis 1984, le Ndi qui, seul envoie les invitations internationales, à l’exclusion de tout autre organisme du Parti démocrate américain a invité le Pds qui s’est toujours fait représenter par Ousmane Ngom. Ni notre parti, ni Ousmane Ngom qui a reçu une invitation depuis le mois de mars, n’ont estimé utile de faire du tapage à cette occasion".
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