Proposant comme schéma pour le futur président du Sénat d'assurer l'intérim du chef de l'Etat pour une période déterminée, en cas de vacance du pouvoir, Me Wade va instituer un autre élan dans la configuration des différentes institutions. Et à travers cette démarche, le président du Sénat, peut, après avoir organisé des élections, se présenter également comme candidat. Ceci, étant, et avec 65 % des membres nommés par le Président de la République , et 35 % élus au suffrage indirect, d'aucuns contestent une légitimité authentique de cette institution, partie pour supplanter l'Assemblée nationale. Aussi, les « amis » de Macky Sall ne laisseront pas passer un tel schéma, et prévoient de se rebeller, si un autre cas de figure ne voit pas le jour.
Avec des membres dont 65 % sont nommés par le Président de la République , le Sénat, malgré tout, est parti pour supplanter l'Assemblée nationale. Ceci, dans la configuration des différentes institutions, et leur statut hiérarchique suivant l'ordre pyramidal dans l'organisation d'une République. En effet, en proposant l'institution d'un Sénat, tout en cherchant à renforcer la démocratie, tel qu'affirmé par Me Wade, il est également à noter qu'il a pris l'option de faire du Sénat la seconde chambre. Après l'exécutif, son président étant la deuxième personnalité étatique. Sur le même fil que Me Wade souhaite dérouler un schéma particulier. Le président du Sénat, qui assure l'intérim du chef de l'Etat en cas de vacance du pouvoir, pour une période déterminée, avant d'organiser des élections, peut, s'il le souhaite, également se présenter comme candidat. Autant de facteurs poussant vers un refus catégorique des parlementaires, élus au suffrage universel direct. Et ce sont les « amis » de Macky Sall qui susurrent une rébellion, tout en attendant de pied ferme le projet de loi concernant le Sénat et son schéma, qui sera bientôt soumis à leur appréciation. Pour les parlementaires, proches de l'ancien Premier ministre et actuel président de l'Assemblée nationale, « les députés sont élus au suffrage direct, et non choisis puis nommés par décret ». Un fait qui est parti pour engendrer une grave crise politique et institutionnelle. Par ailleurs, amener l'hémicycle à perdre de sa crédibilité, c'est également la « mort » politique du maire de Fatick, et de députés, responsables politiques de surcroît, qui est programmée, pensent certains des « amis » de Macky Sall. « En plus, il ne pourrait être mieux sacrifié, après avoir remporté tous les grands combats à l'exemple des élections présidentielle et législatives », soutiennent d'autres. Et bien que l'actuel président de l'Assemblée nationale soit présentement à Paris, ses « amis » y travaillent d'arrache-pied tout en bénéficiant du soutien de puissants hauts responsables politiques et étatiques. Autant de facteurs pour lancer un mot d'ordre. Celui de savoir qu'un tel projet de loi ne passera pas, si toutefois il n'est pas revu et modifié avant d'atterrir chez les représentants du peuple. Et après une première fronde de députés fidèles à Idrissa Seck, la onzième législature peut à tout moment être secouée par une rébellion. Ceci, pour éviter de jouer le troisième rôle, après l'exécutif et le futur Sénat dont le président sera l'ombre du chef de l'Etat.
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