LANDING SAVANE ET LE RETOUR DE AND-JEF AU GOUVERNEMENT« Nous voulons être présents là où les choses se décident par rapport au pays »

Recevant hier au palais de la République une forte délégation de And-Jëf/Pads dirigée par son leader Landing Savané, le président Abdoulaye Wade a dit qu’il faut les féliciter pour le courage qu’ils ont eu en entreprenant cette démarche. « Malheureusement, nous sommes dans un pays où –Landing a parlé tout à l’heure de la liberté, liberté de chacun de se déterminer-, nous sommes dans un contexte où l’on ne nous permet nullement d’avoir la liberté de nous déterminer (…) Notre idéal n’est pas de faire des actions d’éclat, pas du tout. J’ai eu un objectif, c’est le Sénégal. Vous savez que nous pouvons construire ce Sénégal, nous pouvez participer largement à la construction de l’Afrique. Nous ne voulons pas une dispersion des forces. Lorsque à un moment donné de notre histoire nous nous apercevons que nous pouvons nous retrouver, malgré les difficultés, et faire ensemble un pas de plus, je pense qu’il n’y a pas d’hésitation. Il n’y a pas d’hésitation parce que je sais un peu ce que c’est que Aj et croyez que j’ai toujours regretté, je l’ai déjà dit, de n’avoir pas utilisé les ressources humaines de votre parti, avec les ressources humaines du Pds, pour faire mieux et aller plus loin (applaudissements nourris). Maintenant, vous m’en offrez l’opportunité, je la saisirai cette opportunité, avec comme seul baromètre, comme seul repère l’intérêt du Sénégal. Il est évident que j’ai des difficultés… », a dit le chef de l’Etat. Les « follistes » sont donc ravis et réaffirment leur volonté de soutenir le président Wade dans sa mission. Ils pourront ainsi siéger à nouveau dans l’attelage gouvernemental, ce n’est pas exclu, soutient Landing Savané : « Nous avions encore beaucoup de choses à faire avec le président de la République pour l’aider à poursuivre sa mission ». A propos du vœu du chef de l’Etat d’utiliser les ressources humaines de leur parti, Landing rétorque que « les ressources humaines, c’est la réflexion. Nous allons réfléchir sur les problèmes qui se posent et nous allons donner nos idées. Maintenant, les modalités, c’est un problème de gestion de ressources humaines et nous n’en sommes pas là ». S’agissant d’un possible retour au gouvernement, le leader de Aj soutient : « Le gouvernement, c’est pas nous qui le faisons. Ce qui nous intéresse, c’est le pays, parce que nous sommes dans le pays, nous réfléchissons sur les problèmes du pays et nous voulons être présents là où les choses se décident par rapport au pays. On ne peut exclure d’entrer dans un gouvernement en tant que parti, mais ce n’est pas une question d’actualité pour l’instant. L’actualité concrète, immédiate, c’est vraiment de se retrouver, de travailler ensemble pour que le pays se rassure par rapport à notre tradition et que le pays voie que, malgré les difficultés, il y a des hommes et de femmes responsable qui sont prêts à régler ensemble ces difficultés ».