MACKY SALL SUR LE DÉBAT DE LA CANDIDATURE DE L'OPPOSITION À LA PRÉSIDENTIELLE :«On ne définit pas un projet politique pour demander que d’autres soient candidats à sa place»

Il faudra compter avec Macky Sall lors de la présidentielle de 2012. Même si le débat sur la candidature unique ou plurielle à la présidentielle n'a pas encore été vidé au sein de Bennoo Siggil Senegaal, la candidature du leader de l'Alliance pour la République (Apr) est aujourd'hui irréversible. «On ne définit pas un projet politique pour demander que d’autres soient candidats à sa place», a asséné Macky Sall, vendredi dernier, lors d'un dîner-débat. «La vocation d’un parti politique, c’est la conquête démocratique du pouvoir.

Dans les objectifs d’un parti politique, on ne définit pas un projet politique pour demander que d’autres soient candidats à sa place pour faire marcher ces politiques. Ce n’est pas cela la politique de l‘Apr». Voilà ce qu'a déclaré, vendredi dernier, Macky Sall, à propos de la problématique de la candidature de l'opposition à la présidentielle de 2012. L'ancien Premier ministre, qui présidait un dîner-débat initié par des «apéristes», de poursuivre dans la foulée : «La souveraineté appartient aux peuples, c’est eux qui choisissent à travers leurs bulletins de vote la confiance ou la méfiance sur l’un ou sur l’autre.

 Ce sont les populations qui décideront en 2012. Et quelles que soient les manipulations qui seront tentées, le choix sera celui des populations». Macky Sall reconnaît quand même la délicatesse de la question de la candidature au sein de l'opposition. «J’évite de l’aborder, parce qu’en tant que responsable de l’Apr, il ne m’appartient pas de mettre du sable dans le couscous de Bennoo Siggil Senegaal». Le maire de Fatick d'expliquer les raisons qui font que l'Apr roule pour la pluralité des candidatures. «C’est une élection à suffrage proportionnel national, ce n'est pas du “raw gadu” (ndlr : élection à un tour à la majorité simple).

Chacun doit se donner les moyens pour mobiliser son électorat et faire voter un maximum pour lui». Selon Macky Sall, «la conjugaison des voix des leaders est une des meilleures stratégies pour qu'Abdoulaye Wade ne puisse pas avoir, en 2012, 50% des voix».