Dans une interview à RFI, le porte-parole de la présidence sénégalaise, maître Ahmadou Sall, reconnaît que la coalition Sopi 2009 a perdu plusieurs grandes villes du Sénégal, dont la capitale, Dakar, mais aussi d'autres agglomérations importantes, comme Saint Louis, Kaolack, Thiès. Ahmadou Sall affirme cependant que la coalition constituée autour du parti au pouvoir, la coalition Sopi 2009, conserve un grand nombre de collectivités locales. L'opposition, elle, revendique déjà une large victoire lors dun scrutin, qui si les résultats se confirmaient, constituerait la première défaite du parti au pouvoir depuis l'arrivée aux affaires du président Wade, il y a neuf ans.
Cette perte de Dakar, qui doit encore –rappelons-le- être validée par les instances officielles, est quelque chose sans équivalent dans l’histoire récente du Sénégal. La perte des autres grandes villes, que reconnaît le porte-parole de la présidence maître Ahmadou Sall, constitue le premier véritable revers électoral du parti au pouvoir depuis 2000.
D’abord il y a ce symbole de Dakar, la capitale, qui n’a jamais été contrôlée par un parti d’opposition. La perte de Dakar est d’autant plus symbolique que le fils du président Karim Wade est entré dans la campagne des municipales. Il a même fait son entrée en politique pour ces élections locales.
Il y a ensuite les symboles de Fatick et Thiès, qui ont élu deux personnes mises sur la touche par le PDS, le Parti Démocratique Sénégalais : Idrissa Seck, ancien bras droit du chef de l'Etat, à Thiès, Macky Sall, ex-président de l'Assemblée nationale, à Fatick. Ces deux ténors vont pouvoir s’appuyer sur ces villes pour préparer leur revanche politique.
Et puis, il y a toutes les autres communes urbaines dans lesquelles l’opposition s’installe. Saint Louis, par exemple, dont Ahmadou Sall dit qu’elle a été apparemment perdue. Kaolack également. Là aussi, des points d’appuis qui seront précieux pour l’opposition en 2012.
Reste à savoir comment on peut interpréter la perte de ces localités. Le porte-parole de la présidence, Ahmadou Sall insiste sur la dimension locale de cette défaite. L’opposition estime qu’il s’agit d’un rejet de la politique présidentielle.
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