UN GROUPE RESTREINT POUR RENCONTRER LE PREMIER MINISTRE : « Benno » veut un dialogue direct avec le chef de l’Etat

« Benno Siggil Sénégal » veut un dialogue direct avec le président de la République. Un comité restreint va désigner des responsables chargés de rencontrer le Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye. Cette préoccupation fera partie des sujets au menu de la réunion avec le chef du gouvernement qui permettra aussi de fixer les termes de référence d’échanges entre l’opposition et le pouvoir.

Un groupe de contact composé des leaders de la Coalition « Benno Siggil Sénégal » (Bss) va désigner les personnalités qui vont rencontrer le Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye dans le cadre du dialogue politique. Mais, déjà, les leaders de l’opposition ont déclaré hier, lors de leur réunion hebdomadaire, qu’ils veulent un dialogue direct avec le président de la République, Me Abdoulaye Wade.

Cette position sera défendue dans la lettre qui sera envoyée au chef du gouvernement, selon le porte-parole du jour de la réunion des leaders de l’opposition, Madièye Mbodji, qui ajoute que le groupe de contact va définir le contenu et le format de cette missive.

Celle-ci va également indiquer que « le dialogue doit être franc, sincère et inclusif ». Pour l’opposition, « le dialogue ne peut pas être un saucissonnage ». « Aujourd’hui, les partis politiques, demain les organisations syndicales. Nous voulons une démarche inclusive, qui va mettre ensemble les forces vives du pays », a martelé Madièye Mbodji.

Le porte-parole du jour de « Benno » estime que les deux parties vont faire ensemble le diagnostic et proposer des solutions. Cependant, précise-t-il, l’opposition va vulgariser les conclusions des Assises nationales et créer les conditions de leur mise en œuvre. Madièye Mbodji a réaffirmé que l’opposition est d’accord sur le principe du dialogue. « Car nous sommes tous des républicains et des démocrates. Nous sommes pour la paix sociale », a dit M. Mbodji. Et d’insister : « le dialogue doit s’adosser sur les conclusions des Assises nationales. En principe, si ce dialogue est vrai, il ne peut être qu’une continuation de ce qui a été fait lors des Assises nationales ». Il conclut en estimant que l’opposition et le pouvoir sont dans « une phase d’échange de correspondance, une phase exploratoire pour bien cerner les contours du dialogue ».