Ce n’est pas encore la grande affluence chez les vendeurs de poulets, en cette veille de fête de Saint Sylvestre, ou pour le réveillon de nouvel an. C’est l’oc- casion pour la majeure partie des Sénégalais de consommer du poulet. Mais cette viande tant convoitée se fait rare sur le marché. C’est du moins le constat que nous avons fait au marché Castors où les vendeurs disent attendre les clients. N’empêche, dans l’après-midi d’hier, le marché de Castors est resté très animé. Clients, vendeurs, mendiants et marchands ambulants se partagent les ruelles.
Dans sa boucherie, Ibrahima Diagne discute avec un de ses voisins. Il attend visiblement des clients qui, dit-il «viennent à compte-goutte». «Ceux qui viennent, achètent souvent les poulets et la viande de mouton. Les prix n’ont pas changé. C’est surtout le jour de la fête qu’ils viennent en masse», renseigne M. Diagne. Confortant ses propos Modou, un vendeur de «Poulets de chair» de lancer : «Les gens n’ontpas d’argent et nous le sentons. Il n’y a que très peu de clients qui viennent. Pour beaucoup de Sénégalais, manger du poulet le 31 décembre est un luxe qu’ils ne peuvent pas se payer. Les prix varient entre 3500, 3000 et 2500 francs Cfa, tout dépend du poids du poulet». Expliquant la rareté du poulet sur le marché, Gora Fall confie que c’est parce que «les aviculteurs disent que les aliments pour volaille sont chers, c’est pourquoi il n’y en a pas beaucoup sur le marché. Nous avons eu plus de clients la veille de Noël que maintenant. Les prix n’ont pourtant pas changé. C’est entre 2500 et 3500 francs Cfa». Chez les vendeurs des «Poulets du pays», le constat est le même : pas de clients. Et pour meubler leur temps libre, ils discutent d’actualités politiques tout en écoutant la radio. «Les poulets, que nous avons, sont de bonne qualité, mais il n’y en a pas beaucoup sur le marché. Depuis cinq jours que je me suis ravitaillé, je ne vois pas le moindre client. On se tourne les pouces toute la journée. On espère voir les clients d’ici la fête», confie le Vieux Diop. De l’avis de Samba Faye, un vendeur qui fait l’élevage de volaille au Saloum, «c’est le contexte de crise financière qui explique le manque de clients». Se voulant optimiste, il déclare : «Les clients viendront certainement demain (aujourd’hui) et le jour J (samedi)».
8 Commentaires
Djeun
En Décembre, 2011 (01:12 AM)Lilou
En Janvier, 2023 (16:17 PM)Avis
En Décembre, 2011 (02:36 AM)Plane
En Décembre, 2011 (09:46 AM)Jahman
En Décembre, 2011 (11:23 AM)Ifrah
En Décembre, 2011 (11:58 AM)Ayato
En Décembre, 2011 (12:28 PM)Taabaal
En Décembre, 2011 (14:00 PM)Peudio
En Décembre, 2011 (15:12 PM)Participer à la Discussion