«Les grands débats de l’info», cet espace de dialogue, d’échanges et de contradiction autour de l’action publique du gouvernement de l’alternance, recevait hier le ministre de la Jeunesse Aliou Sow. Un invité de…. marque que la presse attendait sur des questions d’urgence touchant son secteur : la jeunesse. Mais qui, malheureusement pour l’image du gouvernement, est passé complètement à côté du sujet. Le ministre de la Jeunesse Aliou Sow a vraiment raté sa sortie hier «aux grands débats de l’info». C’est le moins que l’on puisse dire, au terme de cette rencontre de deux heures avec la presse sous la supervision du ministre de la Communication Bacar Dia. Dans une salle remplie à ras bord de journalistes, mais aussi de membres de son cabinet et surtout de l’Ujtl, Aliou Sow s’est prêté à un exercice qu’il affectionne tant mais qu’il pratique, malheureusement, si maladroitement : la communication. Alors que les nombreux journalistes présents attendaient de lui un «discours de rupture», une sorte de «plan d’urgence» face à la crise actuelle qui a fini de s’installer depuis un bon moment dans le secteur de la jeunesse, avec cette flambée de l’émigration clandestine actuellement en vogue dans le pays. Et qui est, malheureusement, là aussi, l’expression d’un malaise profond au sein de la jeunesse sénégalaise. Mais également, l’autre crise qui mine présentement le Fonds national de promotion de la jeunesse (Fnpj). Une crise qui a même été étalée sur la place publique sur fond de rébellion ouverte d’un de des agents du ministre, en l’occurrence Condetto Niang. Lequel est en même temps le directeur général de cette importante structure. Eh bien, sur ces deux questions majeures, le ministre de la Jeunesse s’est surtout contenté de faire des développements aériens sur la politique de jeunesse du régime de l’alternance. Sur la «vision» du Président Wade en matière de jeunesse, sur le bilan des actions effectuées depuis 2 000 en faveur de la jeunesse etc. Tout cela agrémenté de temps en temps, de chiffres. Mais le propos attendu, ce n’était pas de dire : «nous avons fait ceci et cela pour les jeunes». C’était de dire comment et que faire, pour faire face à cette grande détresse qui s’est emparée des jeunes au point de les pousser à ce voyage vers la mort qu’est le plus souvent l’émigration clandestine. C’était de dire comment et pourquoi malgré les dizaines, voire les centaines de milliards de francs dépensés par l’Etat au profit des jeunes, que ce soit à travers le Fnpj, l’Anej et d’autres structures s’occupant de promotion de la jeunesse, le désespoir demeure chez cette couche qui fait plus de 65 % de la population. Et qui veut coûte que coûte quitter le pays. C’était vraiment cela le débat et non de dire qu’avec une modique somme de 500 000 f comme pécule de voyage, on peut bien réussir ici dans les affaires. Qui trompe-t-on ?
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