La phase de reconstruction du football national amorcée au
lendemain de la mise en place de la nouvelle équipe fédérale ouvre la
schéma d'une réflexion sur les voies et moyens de redorer le blason du
Sénégal. Mais, pour Oumar Dioume, un observateur sportif, le «Sénégal
n'est pas une grande nation de football, mais plutôt un pays de grands
footballeurs».
Le Laboratoire de l'imaginaire de
l'Institut fondamental d'Afrique noire (Ifan), en collaboration avec la
Maison de la culture Douta Seck, a organisé, hier, une table ronde sur
«Le maraboutage dans le football sénégalais». Invité à faire une
communication sur les «Performances et contre-performances de l'équipe
nationale de football, ces 50 dernières années», Oumar Dioume, amateur
de football, appelle les Sénégalais à plus de retenue.
«Moi, je
me concentre sur les faits pour analyser la situation sur le football
sénégalais. Si je prends l'ensemble des faits que j'ai vécus de 1960 à
2010, je conclus que le Sénégal n'est pas une grande nation de
football, mais plutôt un pays de grands footballeurs. On a produit de
grands footballeurs comme Matar Niang, qui a réalisé un exploit
technique que j'ai revu, 40 ans après, avec le Brésilien Kaka. C'était
en 2007, contre Manchester United d'Angleterre, quand il jouait au
Milan Ac», relève-t-il sans manquer de donner des leçons aux dirigeants
sénégalais.
«Certains dirigeants ignorent le règlement. Ce n'est
pas en 2006 que le Sénégal a atteint pour la première fois le stade des
demi-finales. En 1965, il a été demi-finaliste, à Tunis, et a même
terminé à la 4e place. En 1968, la plus brillante équipe du Sénégal a
été éliminée au premier tour, à Asmara. En club, le meilleur résultat a
été obtenu par la Ja, qui a disputé la finale de la Coupe de la Caf, en
1998, du temps du président Oumar Seck. On ne peut donc pas nous
comparer au Cameroun. Même le Kenya, où le football est à l'état
embryonnaire, a gagné une coupe d'Afrique des clubs. Les dirigeants
sénégalais gagneraient à être plus humbles. Ils doivent aussi
s'informer sur la place de l'adversaire. Lorsqu'on a fait le tirage au
sort des éliminatoires combinées Can-Mondial 2006, personne n'a prévu
que le Togo allait se qualifier. Il faut donc, comme le fait le
Cameroun, travailler avant de penser au maraboutage, qui a sa place par
rapport à l'esprit d'anticipation», relève-t-il.
Le phénomène du maraboutage inquiète les autorités sportives
Lors
de la cérémonie d'ouverture de la table ronde sur «Le maraboutage dans
le football sénégalais», Adam Thiam, représentant le ministre de la
Jeunesse, des Sports et des Loisirs, a estimé que «le thème ainsi
formulé, de façon affirmative, brutale et sans nuance, semble
accréditer l'idée que la vie sportive en est imprégnée. Un peu comme on
pourrait parler de l'arbitrage ou de contentieux dans le football,
alors que ces éléments n'ont pas le même rapport avec la discipline».
Et d'ajouter : «L'idée de maraboutage, dans sa version de
neutralisation, voire de négation de l'adversaire, étouffe l'essence
même de la concurrence sportive dont le degré et l'ampleur sont à la
mesure de la valeur et de la qualité de la résistance et du défi que
pose l'adversaire (...)».
Dans son intervention, le président de
la Fédération sénégalaise de football (Fsf), Me Augustin Senghor, n'a
pas voulu plonger dans ce «débat courageux». «C'est vrai que le
maraboutage est un phénomène socioculturel, un rituel, une vérité
sociologique qui donne une activité socioéconomique très rentable
(...). Il n'existe pas de ligne budgétaire établie pour justifier
l'utilisation des fonds. Le remettre en cause relève d'un défi. Dans
cette phase de reconstruction du football, cette table ronde est venue
à l'heure», lance-t-il sans manquer de se questionner sur l’effet
induit, en attendant avec intérêt les conclusions des débats.
Le
Cnoss a été représenté par son Secrétaire général adjoint, Seydina
Diagne, qui a indiqué que «la pratique pose des problèmes dans les
délégations, à l'occasion des compétitions internationales. Parfois,
des athlètes sont contrôlés à cause des produits consommés».
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