
Le vol de bétail à main armée inquiète les populations en particulier les éleveurs du département de Goudomp adossé à la Guinée-Bissau. Entre 2018 et 2019, ce sont plus de mille têtes de bovins et d'ovins qui ont été emportées par les voleurs de bétail, a informé Moussa Bocoum, le président du Conseil départemental, hier, au cours d'un atelier de dialogue et de concertation transfrontalier autour de la question.
Aussi, a-t-il invité les populations à la culture de la dénonciation pour une collaboration franche contre ce fléau qui a fini d'appauvrir la localité.
Pour le directeur général de l'Agence nationale pour la relance des activités socio-économiques de la Casamance (Anrac), l'ampleur du vol de bétail a pris des proportions inquiétantes en ce qu'il ruine l'économie de la zone, sans compter les pertes en vies humaines et la forte menace sur les populations vivant le long de la frontière. C'est dans l'optique de trouver une solution pour consolider la paix dans la localité que l'Anrac, a réuni les femmes, les jeunes, les chefs de village, les élus locaux et territoriaux, les autorités administratives autour d'une table.
Ansou Sané pense que ce cadre de concertation pourrait aider à identifier les initiatives et les actions à mener pour accompagner la paix. Une deuxième étape serait toujours, selon Ansou Sané, de mettre les moyens et l'expertise de l'Anrac à la disposition des acteurs engagés dans la résolution de ce phénomène. Mais le maire de Djibanar, Ibou Diallo Sadio, président des maires du département pense que s'engager c'est bien, mais il revient à l'Etat de sécuriser ses frontières et ses populations.
Pour éradiquer les razzias dans le département, il convient, selon le préfet, Mamadou Niang qui a présidé la rencontre, de renforcer les comités de veille installés, de renforcer la communication entre les deux pays et de mettre en place un dispositif de pilotage de toutes les interventions des différents acteurs.
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