Le journaliste et écrivain français Pierre Péan a été mis en examen jeudi dernier par la justice française pour son livre « Nouvelles affaires africaines », a-t-on appris samedi. L'ouvrage a fait scandale au Gabon puisqu'il met en cause le président Ali Bongo dans plusieurs affaires. L'ouvrage affirme également que le président gabonais serait un enfant nigérian adopté pendant la guerre du Biafra, ce qui le rendrait inéligible.
Pierre Péan se dit serein après cette mise en examen. Il espère même, dit-il, que le procès démarre rapidement pour qu'il puisse faire la preuve de ses affirmations : « Jeudi dernier, j’ai été mis en examen pour diffamation publique à l’égard d’un particulier. J’ai trouvé ça un peu bizarre, mais enfin on verra plus tard, indique-t-il. Je n’avais pas le sentiment en écrivant que je parlais d’un particulier, mais que je parlais d’un président de la République. Et puis sur trois points : la tentative d’assassinat sur Jean-Pierre Lemboumba, l’affaire Rawiri, considérée par certains comme un empoisonnement et le troisième étant le coup d’Etat électoral. Ça ne m’empêche pas de dormir, ça ne me fait ni chaud ni froid. J’aimerais bien que le procès aille vite parce que je crois avoir de très, très bons dossiers sur ces trois points-là. »
De leur côté, les autorités gabonaises avaient porté plainte et le porte-parole de la présidence gabonaise Alain Claude Bilié Bi Nze se félicite de cette mise en examen qui selon lui confirme la gravité des allégations de Pierre Péan : « Nous avions déjà indiqué que M. Pierre Péan dans son livre amassait un tissu de mensonges et d’affirmations fallacieuses et gratuites, et cette mise en examen par la justice française conforte ce que nous savions déjà à savoir qu’il y avait de graves accusations qui étaient tout simplement diffamatoires à l’encontre du président de la Républque et du Gabon, affirme-t-il. Donc cette mise en examen par un juge d’instruction en France prouve qu’il y a des faits qui sont constitutifs de diffamation. Si M. Péan est capable de prouver que M. Ali Bongo aurait attenté à la vie de M. Lemboumba ou aurait contribué d’une façon ou d’une autre à l’assassinat ou à l’empoisonnement de M. Rawiri, on attend qu’il apporte ses preuves. »
La plainte des autorités gabonaises ne mentionne pas ce qu’écrit Pierre Péan sur les origines d’Ali Bongo. « Jusqu’à preuve du contraire nous avons le droit de choisir dans un livre ce sur quoi nous engageons maintenant des poursuites, répond Alain Claude Bilié Bi Nze. Ce sujet-là, nous en parlerons le moment venu. »
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Anonyme
En Avril, 2015 (14:08 PM)Anonyme
En Avril, 2015 (14:10 PM)Participer à la Discussion