Le Sénégal d’abord, dit l’excellent Dr Abdourahmane Diouf, dans sa déclaration de candidature, qui ne manque pas d’intérêt et de morceaux d’anthologie. Notons, tout de même, que le trumpisme, au-delà de Sonko, fait des émule dans des cercles insoupçonnés vu que même un modéré comme le Président Awalé reprend à son compte son slogan “America First” et cède lui-aussi à l'hubris national. Lyrique, l’ancien protégé d’Idrissa Seck dépeint l’homosenegalensis en une figure christique, et en exaltant les vertus nationales, tombe dans une forme de simplisme : “Nous sommes ouverts. Nous sommes les sénégalais de la Téranga et nous sommes le peuple le plus généreux de la terre (...) . Nous sommes des étrangers dans notre propre pays. Nous devons sortir de cette République importée, inadaptée à notre culture et inefficace en rapport avec nos objectifs. Je prends la responsabilité d’être le candidat qui va sénégaliser le Sénégal.” La même rengaine en somme : le mal vient des élites et de l’étranger. Pour le discours qui responsabilise le peuple, on repassera.
Pourtant, il y aurait des choses à dire et à dénoncer. Car le mal est profond et frappe toutes les composantes de la société. Prenons par exemple ces derniers mois où le pays renvoie l’image d’une société corrompue, avec des scandales qui se succèdent à un rythme effréné. Et comme souvent quand un corps pourrit, c’est, en effet, par le haut qu’il commence. Nos élites n’ont pas brillé par leur vertu ni par l’exemplarité.
L’assemblée, cœur de la démocratie, censée être un condensé en miniature du peuple, a perdu le peu qui lui restait de crédit dans une affaire de trafic de faux passeports diplomatiques, où deux de ses membres sont mouillés jusqu’au cou.
Le Trésor public, institution qui dans l’idéal devrait compter en son sein des personnes à l’abri de toute tentation crapuleuse, a été ébranlé par une rocambolesque histoire de détournements dont les principaux suspects sont deux Inspecteurs. 5 milliards de nos deniers se sont volatilisés dans cette opération qui n’a pas encore livré tous ses secrets.
Si les cadres de l’administration publique donnent le la, les simples fonctionnaires eux-aussi suivent la cadence. Ainsi à la LONASE, ce que l’on peut appeler un gang de caissiers a opéré un véritable casse avec un peu plus d’un milliard de francs CFA détourné au moyen d’une ingéniosité qui ferait pâlir les scénaristes de Marodi.
Même des lanceurs d’alerte, qui sont d’ordinaire à la pointe du combat pour la démocratie, la transparence et la lutte contre la corruption, nous pensons à Simon et Kilifeu du Mouvement Y’en A Marre, ont donné d’eux une image pitoyable, dans des vidéos où leur honorabilité et leur éthique ont pris un sacré coup.
Un seul dénominateur commun dans toutes ces affaires : l’argent, l’appât. Et il me semble que sur ce point-là, la responsabilité de Macron n’est pas engagée.
Doit-on changer notre devise, “Un Peuple, Un But, Une Foi”, par “En avoir ou pas”. La quête de l’argent - “L’argent, l’argent roi, l’argent Dieu, au-dessus du sang, au-dessus des larmes, adoré plus haut que les vains scrupules humains, dans l’infini de sa puissance”, s’écriait Zola- semble être notre moteur, notre seul idéal de vie. Et pour amasser le plus possible au diable les scrupules, les principes, l’honneur et la décence ordinaire.
Aucune strate sociale n’est épargnée par le mal. Les “door kat” (escrocs dans le wolof populaire) se trouvent partout.
Il suffit juste de se jeter dans la colonne faits-divers, pour mesurer la profondeur abyssale du mal.
Tantôt c’est un charlatan qui se vautre dans l’inceste pour “augmenter ses pouvoirs magiques” afin d’attirer une clientèle toujours plus large.
Une autre fois, c’est une dame travaillant dans le département monétique de la CBAO qui pioche 27 millions F CFA dans le compte des clients.
Récemment, c’est un homme, qui, après avoir séduit l’ex femme de son ami, a usé de tous les subterfuges possibles pour soutirer frauduleusement 22 millions F CFA à sa nouvelle conquête.
Même le mariage, institution sacrée par excellence, n’échappe pas au mal. À Mbacké une jeune fille et sa mère ont détruit les illusions et les rêves de bonheur conjugal d’un homme après lui avoir soutiré plus de 800 000 F CFA.
Il y a de la matière pour poursuivre cette litanie de faits ad nauseam.
Mais relevons, pour terminer, que ces multiples exemples montrent qu’il est temps d’en finir avec cette notion très nombriliste et égocentrique de “homosenegalensis”. Concept creux et fallacieux dont on use et abuse. Le Sénégalais n’est pas fait d’une étoffe spéciale, il appartient à la commune humanité, avec ses vertus et ses vices.
Pourtant, il y aurait des choses à dire et à dénoncer. Car le mal est profond et frappe toutes les composantes de la société. Prenons par exemple ces derniers mois où le pays renvoie l’image d’une société corrompue, avec des scandales qui se succèdent à un rythme effréné. Et comme souvent quand un corps pourrit, c’est, en effet, par le haut qu’il commence. Nos élites n’ont pas brillé par leur vertu ni par l’exemplarité.
L’assemblée, cœur de la démocratie, censée être un condensé en miniature du peuple, a perdu le peu qui lui restait de crédit dans une affaire de trafic de faux passeports diplomatiques, où deux de ses membres sont mouillés jusqu’au cou.
Le Trésor public, institution qui dans l’idéal devrait compter en son sein des personnes à l’abri de toute tentation crapuleuse, a été ébranlé par une rocambolesque histoire de détournements dont les principaux suspects sont deux Inspecteurs. 5 milliards de nos deniers se sont volatilisés dans cette opération qui n’a pas encore livré tous ses secrets.
Si les cadres de l’administration publique donnent le la, les simples fonctionnaires eux-aussi suivent la cadence. Ainsi à la LONASE, ce que l’on peut appeler un gang de caissiers a opéré un véritable casse avec un peu plus d’un milliard de francs CFA détourné au moyen d’une ingéniosité qui ferait pâlir les scénaristes de Marodi.
Même des lanceurs d’alerte, qui sont d’ordinaire à la pointe du combat pour la démocratie, la transparence et la lutte contre la corruption, nous pensons à Simon et Kilifeu du Mouvement Y’en A Marre, ont donné d’eux une image pitoyable, dans des vidéos où leur honorabilité et leur éthique ont pris un sacré coup.
Un seul dénominateur commun dans toutes ces affaires : l’argent, l’appât. Et il me semble que sur ce point-là, la responsabilité de Macron n’est pas engagée.
Doit-on changer notre devise, “Un Peuple, Un But, Une Foi”, par “En avoir ou pas”. La quête de l’argent - “L’argent, l’argent roi, l’argent Dieu, au-dessus du sang, au-dessus des larmes, adoré plus haut que les vains scrupules humains, dans l’infini de sa puissance”, s’écriait Zola- semble être notre moteur, notre seul idéal de vie. Et pour amasser le plus possible au diable les scrupules, les principes, l’honneur et la décence ordinaire.
Aucune strate sociale n’est épargnée par le mal. Les “door kat” (escrocs dans le wolof populaire) se trouvent partout.
Il suffit juste de se jeter dans la colonne faits-divers, pour mesurer la profondeur abyssale du mal.
Tantôt c’est un charlatan qui se vautre dans l’inceste pour “augmenter ses pouvoirs magiques” afin d’attirer une clientèle toujours plus large.
Une autre fois, c’est une dame travaillant dans le département monétique de la CBAO qui pioche 27 millions F CFA dans le compte des clients.
Récemment, c’est un homme, qui, après avoir séduit l’ex femme de son ami, a usé de tous les subterfuges possibles pour soutirer frauduleusement 22 millions F CFA à sa nouvelle conquête.
Même le mariage, institution sacrée par excellence, n’échappe pas au mal. À Mbacké une jeune fille et sa mère ont détruit les illusions et les rêves de bonheur conjugal d’un homme après lui avoir soutiré plus de 800 000 F CFA.
Il y a de la matière pour poursuivre cette litanie de faits ad nauseam.
Mais relevons, pour terminer, que ces multiples exemples montrent qu’il est temps d’en finir avec cette notion très nombriliste et égocentrique de “homosenegalensis”. Concept creux et fallacieux dont on use et abuse. Le Sénégalais n’est pas fait d’une étoffe spéciale, il appartient à la commune humanité, avec ses vertus et ses vices.
11 Commentaires
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En Novembre, 2022 (11:03 AM)Reply_author
En Novembre, 2022 (11:06 AM)Reply_author
En Novembre, 2022 (12:50 PM)Sinon pourquoi ce pays est un des plus pauvres au monde
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En Novembre, 2022 (12:50 PM)Sinon pourquoi ce pays est un des plus pauvres au monde
Apollon
En Novembre, 2022 (10:47 AM)Patriote Sn
En Novembre, 2022 (11:10 AM)Ce n'estvpas en s'appuyant sur quelques faits divers que l'on peut jeter l'oppobre sur tous les citoyens d'un pays.
Clouer l'homosenegalensis au pilori pour si peu?
Je suis sûr que l'on trouve des faits divers encore plus sordides à la Mecque, à Rome, au Tibet ou dans n'importe quelle ville religieuse du monde. .
Lolou mok adouna ande.
Une fille escroque son mari , une histoire de passeports diplomatiques impliquant des parlementaires, un député faux- monnayeurs rek sa waye né REWMI yakhouna.
Mais pourquoi toutes les sociétés humaines se dotent-t-elle d'une police,d'un tribunal,d'un service de douanes ... .etc ,etc?
Parce voler, mentir,tricher ,escroquer,tuer ......font partie de la nature humaine.
Dou Sénégal sous Macky rek.
Merci
En Novembre, 2022 (19:40 PM)Deug
En Novembre, 2022 (12:16 PM)Bounkhatab
En Novembre, 2022 (11:14 AM)Participer à la Discussion