Vous êtes bien heureux si vous ne faites pas partie de ces houjaj-ratés qui ne verront ni la Mecque ni le Prophète. Ces victimes du «pèle-ratage» qui vont passer la tabaski à domicile, loin de ces milliers de musulmans qui, tout de blanc vêtus, courent entre safa et marwa, temporairement délocalisé à Dakar. Oui, ces hadji-woul auront au moins la chance de regarder, depuis leur fameux hangar, les avions décoller de l’aéroport à destination des lieux saints de l’islam. Bienvenue dans le MaRcky des pèlerins de l’émergence, le MaRcky des avions qui ne décollent pas et des Adji ou Alaadji sans le titre.
Et, arrêtez de lire si vous êtes adeptes d’un monde à l’endroit car ici, tout est «allant-vers». Ici on gratte, ici on chatouille. On déforme, on «dit femme», on transforme, mais on informe, avec une bonne dose d’humour. Vous êtes prévenus, c’est reparti !
Séné-galère, bienvenue en haute mer!
Sept victimes: on a vécu le pire. Et frôlé le rire après le crash d’un vol de la compagnie de théâtre privée, Séné-galère. Sénégal air si vous préférez… Depuis l’abordage supposé avec un Boeing à destination de Cotonou, l’aéronef de la «Galère-lines», en provenance du Burkina, est resté introuvable, ce qui ne devrait susciter aucune interrogation... Entre le défunt «Haïr Sénégal» porté à terre, «Séné-galère-Lines» dont les avions ne décollent pas, et la compagnie privée Séné-galère dont les avions décollent mais refusent de redescendre sur terre, il y a un dénominateur commun, comme les putschs au Burkina.
Coup «des tarés», la chasse au Kafando
En tout cas cette collision aérienne n’augure rien de rassurant pour notre pays, d’autant que l’avion «crashé» provenait de Ouaga, la capitale du pays des hommes intègres qui fait encore l’actualité, après un putsch éclair. Oui, c’est la rentrée, partout, y compris chez les putschistes. Cela faisait quand même quelques semaines qu’on n’avait pas entendu parler de coup d’Etat sur le contient. Il était temps ! Merci, les armées intègres, de nous rappeler que nous sommes encore en Afrique. Merci, Diendéré, l’ombre de Blaise. Par contre, s’il n’y a pas d’élection présidentielle à Dakar en 2017, on pensera à toi, pour rigoler… et faire du Kafando…
MaRcky, président en exer-siche
Tel un coup de baguette magique. Le patron de la «Cd-yaourt» est à féliciter pour sa nouvelle prise de poids. Rien qu’en buvant des yaourts et en écoutant des Cds, il a réussi à faire entendre raison à Diendéré, l’homme fort de Ouaga; fort pour deux jours seulement. Juste dire à Diendéré et Cie, s’ils ont un problème pour se choisir un président, on peut leur laisser MaRcky, ils peuvent le garder, gratuitement.
Les détenus du hangar
Puisque MaRcky s’entend bien avec les hommes intègres, il peut rester à Ouaga et même diriger la transition. A Dakar où il peine à faire des résultats, on doute qu’il ait pu réconcilier les parties prenantes burkinabè, avec le concours de Boni. Parce qu’à Dakar, MaRcky cristallise toutes les colères, pour avoir laissé sur le carreau, une centaine de houjaj-ratés qui ont payé des millions et ne verront ni la Mecque ni Médine… Bonjour tristesse !
Makka à tout prix : voir la Mecque et courir
Le titre de Alaadji va sans doute faire défaut à nos candidats au pèle-ratage, bloqués à l’aéroport de Dakar depuis bien des jours. Depuis leur fameux hangar, ils observent les avions décoller, ndeysaane ! Pour ces houjaj-ratés, c’est l’humiliation de leur vie, de ne pas voir la Mecque, de voir aussi leurs années d’économies partir en fumée. En voilà qui ont perdu le sommeil, et le sourire, pour toujours, à cause des choix du leader de l’Alliance pour la république des transhumants. Enfin, on nous signale que MaRcky, le sauveur du continent, a finalement affrété un avion, spécial, pour embarquer les pèle-ratés. Pas tous !
MaRcky, notre sauveur !
Merci, Président. Sauf que, on ne remercie pas quelqu’un qui apporte une solution partielle à un problème globale que lui-même a causé. Oui, puisque le président a du mal à choisir les hommes qu’il faut. On nage entre absence de planification, improvisation et cafouillage. Pas étonnant puisque MaRcky privilégie toujours les membres du clan, de la phratrie, de l’ethnie. Après les ministères de souveraineté, la police, les renseignements, les directions nationales, les ambassades et consultas à l’étranger, comment imaginer que le «com-misère-riat» au pèlerinage, puisse échapper à l’ethni-scie-sation accrue de l’administration, de l’Etat? Il suffit de (re)lire toutes les nominations du conseil des ministres, depuis avril 2012, pour être convaincu de l’ampleur du mal.
Le clan, avant la patrie
Le pèlerinage ne se portait pas bien sous Me Wédi. Mais il y a du mieux sous MaRcky. car en dehors des vols de «Séné-galère-lines» qui décollent avec des jours de retard, les candidats au pèle-ratage sont désormais dépourvus de visas, indispensables pour se rendre aux lieux saints de l’islam. Rien d’extraordinaire, nous sommes bien dans le MaRcky de l’émergence. Par contre si vous êtes membres du clan, bénéficiaires des billets d’avion offerts gracieusement par Amadou et Myriam, vous aurez peut-être la chance de faire partie des privilégiés qui ont embarqué à bord des premiers vols, à destination de Makka. C’est ce qu’on appelle, la patrie après le clan.
Com-misère-riat au pèlerinage
Prendre les choses du bon côté. Nos radars nous signalent avoir aperçu des pèlerins, tout de noir vêtus, en train de faire le tour du hangar, leur nouvelle Mecque temporaire. Ils ont improvisé, sur place, un pèlerinage à domicile avec des étapes en moins, du vrai «safa ak marwa», puisque dans la religion musulmane, c’est l’intention qui compte. Par contre, faire le pèlerinage, à domicile, ça peut susciter des émotions incontrôlables chez les pèle-ratés, qui ont craqué, tous ou presque… Crise cardiaque, hystérie collective, mort subite, invocation du nom «MaRcky» en lieu et place du nom Allah. Interdit d’en rire, ce n’est pas drôle ! Merci, président, d’honorer ainsi, nos pères, nos mères.
Safa ak Marwa, ça délocalise !
On se demande pourquoi se casser la tête à vouloir partir chez les arabes, à tout prix. Pas de quoi ameuter l’opinion après le pèle-ratage d’une centaine de nos concitoyens qui ignoraient que la Mecque avait déménagé... A défaut de pouvoir faire le hadj à Makka, il leur suffit d’aller à Touba, à Tivaouane, à Ndiassane. Ou encore à Yoff chez les Layènes. Le comédien Man-John Laye, qui était sur le tournage du téléfilm «un propète à Dakar», nous informait que Mohamed n’est plus à la Mecque, il est à Yoff. En somme, la nouvelle Mecque, c’est chez nous. Voilà qui facilite la tâche aux pèle-ratés…
Ilaa Touba, le haj à moindre coût
Faire le pèlerinage à domicile, gratuitement, qui dit mieux ? C’est l’intention qui compte et ça coûte moins cher, n’est-ce pas ? Nous en tout cas, on préfère consommer local, que de dépenser des millions pour entretenir l’économie des Arabes saoudiens, à coup de milliards, chaque année. Voir le Prophète ou mourir, non ! Aller à Touba, voir Serigne Touba et rester en vie. Pour cela, pas besoin de visa…
Bonne semaine à tous !
Les Zimpertinents du web
Rassemblés par Momar Mbaye
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