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Le livre et la lecture : une adresse au Président Macky Sall et au poète Lamine Sall

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Le livre et la lecture : une adresse au Président Macky Sall et au poète Lamine Sall

Dostoïevski a écrit dans son ouvrage Les Frères Karamazov « nous sommes tous coupables de tout, et de tous devant tous et moi plus que les autres ». Cette phrase du célèbre auteur russe pose le problème de la responsabilité et de la culpabilité. Un récent texte d’Amadou Lamine Sall, saluant l’heureuse initiative du Président Macky Sall de soutenir le livre et la lecture, allant même jusqu’à demander à son Premier ministre de présider un Conseil interministériel sur la question, me donne l’occasion de quelques mots sur un point qui me semble central dans notre « être au monde ».

Puisqu’il interdit de se taire, dixit Amadou Lamine Sall qui, à juste titre, s’est réjoui de la volonté du Chef de l’Etat de veiller sur le livre et la lecture, ce qui, en sa qualité de protecteur des Arts et des Lettres, relève de son devoir et de sa responsabilité, je voudrais donc, à mon tour, m’en réjouir et, aussitôt, lever une voix inquiète comme pour attirer notre collective attention sur l’environnement de misère culturelle dans lequel nous sommes de plus en plus engoncés, environnement si préjudiciable au livre, à l’édition et partant à notre épanouissement intellectuel. Il est vrai que nous avons laissé faire, et, pour être restés en l’attitude stérile du spectateur, nous sommes tous coupables et responsables de ce catastrophique dérapage qui nous a conduits dans un désert intellectuel sans précédent. À présent que se manifeste la volonté politique de remettre le livre sur les rails, n’est-il pas de notre responsabilité de nous poser la question : que vaudra un livre sain dans un environnement malade ?

Je m’explique. Le rôle d’un auteur c’est d’écrire et la finalité d’un livre c’est d’être lu. Il y a une interaction dialectique entre écriture et lecture. L’écriture participe de la production d’une pensée et la lecture de celle de la formation d’un esprit donc d’un homme. Soutenir le livre sans avoir pour but qu’il touche de nouveaux lecteurs serait un non-sens. Soutenir les auteurs sans avoir pour but qu’ils éveillent la curiosité de jeunes esprits serait une erreur. Soutenir la culture sans avoir pour but qu’elle rende meilleur notre pays serait une perte de temps.

Pour être précis et éviter d’inutiles polémiques, que l’on me permettre, d’entrée de jeu, de préciser ma pensée et d’en fixer les contours sans lesquels il sera difficile de comprendre encore moins d’accepter ce que j’avance.

Notre société est celle de l’oralité. L’instrument de l’écriture est un acquis tardif mais qui a pris toute sa place dans notre oralité. Et le souffle de cette oralité a merveilleusement enrichi et fécondé notre écriture, tant en arabe qu’en français. Nous sommes de vieux lecteurs et le livre un vieux compagnon de route. Je n’en veux pour preuve que la plus que remarquée production de nos nombreux et illustres lettrés qui, bien avant l’introduction du français, avaient déjà écrit les belles pages qui frappé le sceau de notre indiscutable identité de peuple de culture.

Ceci dit, et pour revenir au texte d’Amadou Lamine Sall, j’en suis aujourd’hui à m’étonner de mon adolescence, une belle et joyeuse époque où j’ai cru, de bonne foi, que les savoirs positifs acquis dans nos écoles et dans nos familles, l’amour et la connaissance des arts, l’expérience de la civilité, l’élévation vers un idéal, le soin que les nôtres nous portaient, en un mot le souci de l’homme dans sa totalité, étaient l’apanage heureux de notre bonne éducation qui, alors, passait par l’école, lieu de formation de nos juvéniles intelligences, complétée par l’acquis reçu dans nos familles, du temps où ces dernières étaient encore un merveilleux creuset de valeurs consensuelles entre différentes générations.

Mes amis lecteurs, auteurs et éditeurs savent que la véritable lecture, je veux dire celle qui participe pleinement de la culture et donc de l’élévation de l’esprit, a fondamentalement besoin du respect de ce que l’on lit mais aussi de la patiente volonté de comprendre ce que l’on lit, volonté qui passe par l’humilité de recevoir et celle d’écouter. On parle souvent d’école de la vie pour ceux qui n’ont pas la possibilité de mener loin leurs études, soit. Mais la lecture n’est-elle pas aussi une école de la vie, une école performante lorsqu’elle est accessible ? Qui n’a pas découvert un lointain continent grâce à la lecture d’un carnet de voyage ? Qui n’a pas rêvé d’être le héros d’un roman lu et apprécié ? Qui n’a pas ressenti au plus profond de son être cette émotion extraordinaire à la lecture d’un poème ?

Oui, la lecture contribue à nous donner une tête bien faite et une intelligence de cœur. Les princes et princesses de nos contes pour enfant nous donnent du courage pour affronter nos peurs. Les héros de romans sont des modèles qui nous enseignent comment nous comporter en adultes face à des situations difficiles. Les récits de voyage nous donnent envie de découvrir le monde et de le croquer à pleines dents. Les poèmes nous enseignent comment parler d’amour. Les livres d’histoire nous enseignent nos racines. En un mot, la lecture fait de nous ce que nous sommes car, comme le disait Jules Renard, « Chacune de nos lectures laisse une graine qui germe ».

Mais aujourd’hui, avec une école en constant danger de mort et dans une société assise sur la culture du bruit, du tintamarre et de la pollution sonore, qu’en est-il de la lecture, cette si essentielle activité complémentaire comme disait Valéry ? De nos jours, dans notre cher Sénégal, on vend le bruit, futilité qui, entre la logorrhée politicienne et le veule dithyrambe, s’est imposée comme un produit de consommation indispensable. Nos villes, à l’instar de Dakar, ne dorment plus et ont même fini, avec et par l’extension du médium télévisuel, de contaminer jusqu’aux villages les plus reculés du pays profond. Or pour lire, s’instruire et se former on a besoin de s’aménager une plage de silence. Il est vrai que, dans ce contexte périlleux, le combat pour maintenir le plus longtemps possible les enfants à l’école sera certes ardu mais ma conviction est profonde que le déluge d’un Sénégal entièrement insomniaque n’est pas une fatalité.

J’ai la nostalgie d’un temps où l’année scolaire durait neuf mois et les vacances trois. Catastrophique inversion de la règle. Ma génération et celle de mes ainés ont douloureusement enrichi leur vocabulaire par l’arrivée désastreuse de nouveaux mots et de nouvelles formules inconnus aux temps de nos culottes courtes : année blanche, cartouchard, double flux, et combien d’autres, tant le lexique s’allonge…

Autre époque, autre peine ! Les tables de multiplications et autres résumés d’histoire et de vies glorieuses ont déserté la quatrième de couverture des précieux cahiers d’écoliers de nos enfants pour laisser place à de nouvelles icônes et à l’étalage des muscles anabolisés des lutteurs désormais offerts comme modèles d’une réussite facile hors d’un long et pourtant si précieux séjour sur les bancs de l’école.

Bien loin de la belle et noble lutte traditionnelle, si ces nouveaux dieux de l’arène, par l’échange de quelques coups de poings, engrangent des fortunes colossales dans une société subitement prise dans la fringale de milliards faciles et parfois mal acquis, à quoi bon, doivent se dire tant de jeunes enfants, perdre son temps à l’école ? Ces enfants dont a besoin notre pays pour tirer de leur formation pointue ce dont elle ne saurait se passer pour son développement. Certes le divertissement est une chose nécessaire pour l’équilibre de chacun, mais il ne doit pas devenir l’essence même de notre quotidien sans quoi le divertissement devient une drogue, un opium pour le peuple et une certitude d’échec individuel mais aussi collectif. Car on ne bâtit pas une société de l’excellence allongé devant sa télévision. Malheureusement, cette dernière est devenue la première et quasi unique école de bon nombre d’enfants. Allez maintenant en voir le contenu pédagogique…

Alors faut-il céder à la faiblesse, à l’inconstance et à l’irresponsabilité de ceux qui participent, consciemment ou inconsciemment, au péril de notre société par les coups de butoirs qu’ils ne cessent de porter à ce que toute société, depuis les temps immémoriaux, par instinct et par suivi de recommandations morales et spirituelles, ne cesse de recommander pour se construire et construire son avenir : études et formations ?

Les sociétés ont certes besoin de diversité dans la trajectoire de leurs enfants. Aussi, si elles ont besoin de danseurs, de lutteurs, de saltimbanques et autres amuseurs publics, elles ont également besoin de professeurs, de médecins, d’ingénieurs, d’ouvriers spécialisés, d’agronomes, d’opérateurs économiques, de bons journalistes, de magistrats. Et ceux-là, à ma connaissance, ils se préparent et se forment à l’école.

Le livre et l’édition, oui mais il faut également penser à l’environnement dans lequel ils doivent se déployer. Il faut donner un sens à cette volonté politique qui doit s’inscrire dans une véritable stratégie de développement. On n’aide pas le livre pour le simple plaisir de dépenser de l’argent mais bien pour que notre pays rayonne, pour que notre jeunesse éclaire le monde, pour que notre histoire ne s’écrive pas seulement à l’imparfait. Autrement tout le bruit qu’on aura fait autour d’une noble décision tant attendue finira par recouvrir et étouffer le fin murmure de ce sens dont a besoin de s’alimenter la part la plus intime de notre âme et de nos grandes et légitimes espérances.

J’incline à croire que pour que ce murmure ne perdît pas toute chance, je veux dire eût même un sens, il faudra nécessairement, certes soigner le livre et la lecture, mais aussi mettre impérativement les bœufs avant la charrue, je veux dire soigner l’Ecole pour la remettre sur ses pieds. Remettre l’Ecole sénégalaise sur ses beaux et solides pieds d’antan, c’est un impératif. Cette Ecole qui, même par certains décriée et démolie, n’en avait pas moins le mérite d’avoir envoyé les fils du Sénégal dans les plus grandes et plus prestigieuses écoles du monde. Je dis bien du monde. Que l’on me donne le nom d’une seule grande école dans le monde où les jeunes Sénégalais n’ont pas eu ce qu’il fallait pour y côtoyer les meilleurs parmi les meilleurs. Il est de notre responsabilité de redonner à nos enfants l’Ecole qui nous a tant appris.

Si nous devions, à Dieu ne plaise, rater ce rendez-vous de la reconquête, malgré les louables efforts des architectes et tenants du plan Sénégal émergent, version accélérée de la stratégie du développement économique et social, et n’en déplaise à quelque facilitateur rebelle à la culture, le lourd sacrifice financier consenti par le brave peuple sénégalais aura été vain. Il va sans dire, mais peut-être mieux vaut-il le dire, que ces plans et stratégies ne donneront les beaux et succulents fruits dont ils sont prometteurs que s’ils sont greffés à cet arbre capable de fournir la succulente sève des outillages intellectuels et moraux indispensables à notre survie : l’Ecole.

Ma parole n’est pas la manifestation d’une agressivité vis-à-vis de qui que ce soit mais plutôt une simple et humble manière de refuser l’injustice et la vulgarité d’un système que l’on voudrait nous imposer et dont la finalité serait d’hypothéquer l’avenir de nos enfants et de celui de notre pays.

Avec le temps qui passe, je me délecte d’une lecture plus fine des Ecritures Saintes où je trouve de merveilleux trésors qui justifient cette idée qu’il faut valoriser l’apprentissage à tous les âges de la vie. Le Prophète de l’Islam, paix et salut sur lui, ne nous a-t-il pas laissé pour héritage le verset « Iqra » dont le sens parle de lui-même ? Ne nous invite-t-il pas à étudier du berceau jusqu’à la tombe ? De même saint Augustin ne disait-il pas « Tolle, lege », « Prends et lis » quand une sublime parole du Talmud nous enseigne que le monde se maintient par le souffle des enfants qui étudient.

Il est fondamental pour notre avenir de passionner nos enfants en leur montrant l’intérêt du livre et de la lecture, de l’art, de la science, en un mot de la culture. Il est impératif de leur faire comprendre que la connaissance est un univers incommensurable dont ils ne peuvent ressortir que grandis et enrichis. Le Prophète Mohamed ne disait-il pas préférer l’encre du savant au sang du martyr ? Ces savants que lui-même tient pour héritiers des prophètes au point qu’il nous exhorte à chercher le savoir jusqu’en Chine s’il le faut. Nous sommes ce que nous lisons, nous sommes ce que nous savons car c’est cela que l’on peut partager avec l’autre, c’est cela qui nous lie d’amitié, d’amour parfois, d’humanité toujours.

Alors, par et pour une bonne politique du livre et de la lecture, donnons à nos enfants la possibilité de rendre notre monde meilleur. Donnons-nous cette chance de leur confier en bonne intelligence les clés de notre avenir !


 Abdoul Hamidou Sall, un lecteur parmi d’autres<45>[email protected]




15 Commentaires

  1. Auteur

    Bayerass

    En Janvier, 2014 (10:41 AM)
    Coucou tonton hamidou...super texte....biz
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  2. Auteur

    Solèye

    En Janvier, 2014 (10:45 AM)
    bien pensé et bien écrit! Tout espoir n est pas perdu ! il y a des gens qui pensent encore dans ce pays Merçi

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    Auteur

    Old

    En Janvier, 2014 (10:46 AM)
    J'espère qu'au delà de Amadou Lamine Sall, Le Président de la République, son Gouvernement et les Élus du Peuple auront la chance de lire ce beau texte ; vrai plaidoyer pour le livre, la lecture et l'éducation tout court. Bravo Mr Sall.
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    Auteur

    Amathamid

    En Janvier, 2014 (10:47 AM)
    Mais c'est pas lui dont le frère est decede il y a juste quatre mois, et il fait danse du ventre dans le MAQUIS? Grave !
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    Auteur

    Un Passant

    En Janvier, 2014 (11:01 AM)
    Il est quelque chose d'incroyable au Sénégal ! Quand on parle du livre et de la lecture on pense à la lecture d'évasion, on parle de financer le secteur de la production du livre à l'échelle nationale et locale. Tout ce discours oublie royalement que le livre est un vecteur de la science et de la technologie et que les plus grandes universités du monde sont bâties autour de bibliothèques majestueuses qui conservent et communiquent les informations scientifiques et techniques les plus à jour sur les différentes branches du savoir...Ce sont les bibliothèques qui permettent aux chercheurs d'être à jour dans le domaine d'activité et ce sont les bibliothèques qui permettent de faire éclore le talent qui sommeille en chaque être humain et cela, pourvu qu'il pousse la porte de la bibliothèque...C'est la où le délire se saisit de nos décideurs...Il n'existe pratiquement aucune bibliothèque publique encore moins de bibliothèque scolaire digne de ce nom...les quelques bibliothèques qui existent au Sénégal sont le fruit de la volonté de la coopération française avec des impératifs et des logiques qui échappent à une volonté endogène...vouloir faire la politique du livre sans bibliothèques c'est vouloir constituer une armée sans soldats....

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    Auteur

    Etoile Filante

    En Janvier, 2014 (11:04 AM)
    Ce Hamidou Sall, est un homme très sensible, émotif et brillant....une des meilleures plumes de la classe intellectuelle sénégalaise. Il faut le lire avec beaucoup d'attention, sans préjugés ni à priori. Ces textes sont sérieux et engagés. Il écrit très bien, brillamment....et sait s'appliquer pour atteindre l'excellence.
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    Auteur

    Extrait

    En Janvier, 2014 (11:09 AM)
    Extrait du texte de Amadou Sall: ''Nous sommes ce que nous lisons, nous sommes ce que nous savons car c’est cela que l’on peut partager avec l’autre, c’est cela qui nous lie d’amitié, d’amour parfois, d’humanité toujours.'' A méditer en silence....ces belles paroles pleines de sens.
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    Auteur

    Lysa

    En Janvier, 2014 (11:14 AM)
    c'etaient les bons enseignants qui EDUQUAIENT les eleves avec moins de moyens que eux d'aujourdhui.

    ceux qui enseignent aujourdhui doivent etre EDUQUE;

    voila ou nous en sommes.



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    Auteur

    Nams

    En Janvier, 2014 (12:12 PM)
    Au Sénégal on a oublié les enjeux véritables du développement: l' Education et la Formation.Si c' est le beau discours qui tient le monde , le Sénégal serait premier.

    Tout est jeu, de sorte que, ce sont les professionnels des jeux qui sont offerts en exemple de réussite.

    Le livre ne donne pas l' argent facile donc au Sénégal il n' a pas d' importance; la chose importante ^dans ce pays c' est s' enrichir quelle que soit la manière; le pays de la culture "m' as -tu vu" n' a aucun souci d' éducation et de formation;

    visitez une école et vous vous rendrez compte de la dérive de ce pays;
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    Auteur

    Une Tante

    En Janvier, 2014 (12:21 PM)
    Machallah!!! Super bien écrit!
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    Auteur

    Moumar Gueye

    En Janvier, 2014 (13:27 PM)
    Excellente et pertinente analyse!! Tous mes compliments!:)
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    Auteur

    Truth_hurts

    En Janvier, 2014 (13:39 PM)
    en parlant de Amadou "Lammiñ" Sall, le faux poete , lisez un peu l'article d'un professeur de francais... A mourir de rire..  :-D  :-D  :-D  :-D  :-D 



    w w w.ferloo.com/Contribution-Amadou-Lammin-Sall-parlez-francais-s-il-vous-plait-_a2894.html
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    Auteur

    Merci Hamidou

    En Janvier, 2014 (14:37 PM)
    Merci Hamidou

    Le niveau intellectuel a drastiquement baissé dans ce pays

    Il est urgent que la jeunesse se réconcilie avec la lecture
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    Auteur

    Weuz

    En Janvier, 2014 (14:39 PM)
    Très bonne contribution Mr Sall. D'ailleurs pour murir cette environnement, à mon avis des bibliothèques nationales d'envergure mettant en valeur notre culture serait une solution.

    J'espère que Macky Sall vous entendra.

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    Auteur

    Pape Barro Gassama

    En Janvier, 2014 (14:42 PM)
    Bien dit, bien pense,surtout patriotique.En tout cas belle et positive contribution.

    Merci Cheikh Hamidou
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