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[ Contribution ] Mieux connaître et revendiquer nos droits en Afrique!

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[ Contribution ] Mieux connaître et revendiquer nos droits en Afrique!
Depuis 2008 et pour 4 ans, le projet d'Education aux Droits Humains en Afrique d'Amnesty investit dix pays d'Afrique de l'Ouest et de l’ Est et supporte 20 partenaires en renforçant leurs capacités à planifier, coordiner et délivrer une éducation aux droits humains pertinente. Ces partenaires ont créé et équipé un groupe de 146 activistes des droits humains et organisations communautaires de base en suffisamment de connaissance outils et compétences pour concevoir, supporter, lancer et contrôler le projet d'éducation aux droits humains dans leurs communautés respectives.


«A Kanshegu, Gbimsi et Bolgatanga, dans la région Nord et Nord-Est du Ghana, plus de 80% de la population adulte sont illettrés et ignorent donc la valeur de l'éducation, spécifiquement pour les jeunes filles destinées au mariage qui donc ne constituent pas à leurs yeux un investissement rentable. Encore une fois, les femmes et les enfants ne sont pas inclus dans les processus de décision étant traditionnellement considérés comme ayant peu de connaissances sur les questions posées. Notre projet par conséquent, va éclairer les enfants particulièrement les filles sur leurs droits et responsabilités et comment les défendre et les revendiquer. Les parents seront aussi éduqués sur l'importance de l'école et quelle est leur responsabilité, dans le but d'obtenir un succès dans l'éducation.» disent trois enseignantes de Ghana Education Service (GES) porteuses d'un projet ciblant l'éducation des filles dans neuf écoles.



La consultation participative menées par les participants du Comité des Droits de l'Homme du district de Moyamba en août 2009, à Kongbora, Kaiyamba, et Fakunya chefs-lieux du district de Moyamba en Sierra Leone, a révélé que les plus grandes violations concernaient la mortalité maternelle, les violences conjugales, les viols, les abus sexuels, les grossesses précoces,et l'excision, sujets qui nécessitent d'être abordés de manière appropriée. «L'évaluation statistique des besoins amontré que la mortalité maternelle était dominante. Le taux élevé de la mortalité enfantine et maternelle est renforcé par le manque d'éducation sur les droits humains, la marginalisation, la privatisation des services médicaux et du personnel médical, d'où le coût élevé des médicaments. Ceci a pour conséquence dans la communauté ciblée, que ces femmes et adolescentes enceintes attendent plus des accoucheuses traditionnelle que des sages femmes. Notre projet compte aborder ces questions à travers une éducation aux droits humains adéquate dans la communauté ciblée, par des formations, des émissions radio, des théâtres joués par la communauté.» rajoutent les porteurs du projet.



Au Sénégal, Daman Cissokho, activiste des droits de l'homme très engagé veut lui «contribuer à la promotion et à la protection des droits des filles et femmes en Casamance dans 4 zones périphériques de Ziguinchor, ceci pour la lutte contre les violences faites aux femmes en zone de conflit en utilisant des outils comme le théâtre et les émissions de radio.»



Au Kenya le projet de l'organisation des jeunes de Kibera a été au premier plan de la sensibilisation sur les violations des droits de l'homme concernant des sujets graves comme la Consultation avec les jeunes à Sikasso, Mali. Les jeunes ont un rôle majeur à jouer dans la promotion des droits Humains ,viol, phénomène qui s'est accru ces dernières années malgré le passage du projet de loi sur les violences sexuelles de 2006. La communauté dans laquelle se situe l'organisation veut tourner la page des violences politiques dans la localité grâce à ses activités.


Elle va utiliser de jeunes gens comme point d'entrée afin d'aller de l'avant sur des questions de droits humains qui depuis quelques années maintenant ont été ignorées. «Nous utiliserons des méthodes créatives pour résoudre les différends politique dans le but de revenir à un mécanisme de réconciliation effectif. Nous voulons provoquer un changement d'attitude chez les gens pour une meilleure tolérance des divergences d'opinions politiques, transmettre les connaissances qui pourront responsabiliser les gens, leur faire abandonner ce système d'opportunisme politique et pour qu'ils soutiennent les réformes en cours qui vont apporter des changements institutionnels dans notre structure gouvernementale» déclare un des porteurs du projet.



Des centaines d'histoires comme celles-ci peuvent être rapportées. Prés de 150 activistes venant du Bénin, Burkina Faso, Ghana, Kenya,Mali, Sénégal, Sierra Leone, Togo et Ouganda sont partenaires d'Amnesty dans ce projet d'éducation aux droits humains en Afrique, co-financé par DFID. Ils vont, à travers 90 microprojets, travailler main dans la main avec les communautés pour ne pas seulement résoudre les questions de droit les plus importantes dans ces communautés, mais aussi agir et réagir pour améliorer la situation. Leurs microprojets visent: la violence envers les femmes, les droits des femmes, la santé maternelle et les pratiques culturelles néfastes, les droits des minorités, les violences policières et politiques, etc.



Le projet d'Education aux Droits Humains en Afrique veut parvenir à des résultats spécifiques et non juste porter à la connaissance du public les problèmes, ceci en développant des stratégies fondées sur la recherche et l'analyse participative plutôt que sur de simples hypothèses. Il s'agit de choisir une approche et déployer les ressources là où elles auront le plus d'impact, dans le but de voir un nombre croissant de personnes conscientes de leurs droits, suffisamment informées pour comprendre le lien entre les droits humains et leur vie de tous les jours. Ce projet n’est pas au sujet d’activistes des droits humain mettant en œuvre des microprojets d'éducation aux droits, il parle de personnes changeant leur vie à travers une participation active aux activités qu'ils mettent en œuvre. Parce que nous croyons fermement que plus l'on connait ses droits mieux on peut les défendre!


Aminatou Sar

Directrice du projet Education aux Droits Humains en Afrique
Bureau régional d’Amnesty International


Email: [email protected]

http://hre.amnesty.org/






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