Le problème de l’habitat est l’une des plus grandes difficultés, auxquelles sont confrontés les habitants de Dakar. Vu l’ampleur de la question certains se sont spécialisés, comme courtiers pour faciliter les transactions entre locataires et bailleurs. Dans ce rôle d’intermédiaire, ils sont taxés d’être responsables des difficultés du secteur.
Face à l’augmentation continue des prix de la location, les courtiers sont accusés d’être les principaux responsables de cette situation. Ce qui fait que les agences de location et de courtage sont disséminées un peu partout dans la ville de Dakar. Ils ont un rôle de facilitateur entre les clients à la recherche d’appartements ou de chambres et les bailleurs. Des accusations faisant d’eux les responsables de cette crise de la location figent de partout.
Seulement, de l’avis des indexés, ces accusations sont sans fondements. Pape Bousso est l’un d’eux. Il a élu à la Gueule Tapée et depuis sept ans, il exerce le métier de courtier. Quand on l’interpelle sur la question, il laisse, tout de go, que ‘les courtiers ne sont que les boucs émissaires de cette déplorable et inquiétante situation pour la population’. Tout de même, a-t-il reconnu que ‘le problème de la location devient de plus en plus difficile à Dakar’. Ceci, du fait que ‘les chambres sont devenues des denrées rares’.
Pourtant, explique notre courtier, ‘cinq ans de cela, le problème de logement ne se posait pas’. Alors, quelle est la cause de la flambée subite des prix de logement ? De l’avis de Pape Bousso, ‘la situation est liée à la venue en masse d’étudiants étrangers’. Mais aussi du fait de la rareté des terrains à vendre. Par exemple, ’pour avoir un terrain à la Gueule Tapée il faut débloquer au moins une somme comprise entre 35 à 50 millions’, dit-il.
Cette difficulté d’acquisition des terrains et leur construction fait que les propriétaires des maisons louent les chambres à des prix élevés. Ces raisons avancées ne l’empêchent pas de plaider pour l’assainissement du métier. Une nécessité surtout que ‘notre corporation compte à son sein des brebis galeuses comme on en compte dans tous les autres corps de métier’.
C’est aussi l’avis de Charles Diop, gérant d’une entité générale de prestation de service a la Gueule Tapée depuis 13 ans. A la différence de l’autre, il va au-delà de donner un point de vue pour se reconvertir en conseiller. Un conseil qui consiste à demander aux courtiers ‘de chercher une couverture’.
Cela, ajoute-t-il, ‘en intégrant les agences spécialisées et reconnues par l’Etat, à défaut de se couvrir, ils risquent d’être traités d’escroc, en cas de contentieux’.
Ces conseils risquent de ne jamais être pris en considération par ce vieux courtier qui réside au quartier Cambérène. A en croire Mamadou Diallo ‘l’assainissement du métier, en procédant à la recherche de papiers administratifs, ne fera que nous compliqué la tâche’. Parole de sage.
Puisqu’il soutient ‘(être) dans ce métier depuis bientôt deux décennies et il n’a jamais eu de problèmes’.
Quant à la cherté du prix de la location, il soutient que ‘cela relève de la volonté des propriétaires de maisons’. Seulement il propose que ‘l’Etat interdise aux bandits d’infiltrer le métier en prenant des mesures draconiennes’.
Du côté des bailleurs, les avis sont partagés sur la question du travail des courtiers. Babacar Ndoye, propriétaire d’une maison en location vers les Hlm Grand Yoff, préfère donner la gestion de sa maison à des courtiers travaillant dans des agences. Ce qui évite ‘d’être en contact avec les locataires qui sont souvent difficiles au moment de payer le loyer’.
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