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Economie

AMÉLIORATION GÉNÉTIQUE DES ANIMAUX : Une marque indélébile de l’alternance

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AMÉLIORATION GÉNÉTIQUE DES ANIMAUX : Une marque indélébile de l’alternance

Secteur important dans le cadre de l’agriculture vue de manière globale, l’élevage, au Sénégal, a de beaux jours devant lui, dopé qu’il a été depuis l’avènement de l’alternance en 2000 par un pouvoir qui mise parfaitement sur l’amélioration génétique de la race bovine pour minimiser de façon considérable l’importation des produits laitiers qui grève profondément notre budget.

Si ce programme a été lancé entre 1999 et 2000 dans la région de Kaolack qui a servi de zone teste, par les socialiste, force est de reconnaître que c’est le pouvoir de l’alternance qui l’a hissé à un niveau de performance qui permet aux éleveurs impliqués dans le programme, de pratiquer avec plus d’aisance et d’assurance, un élevage intensif.

Aujourd’hui, les observateurs les plus côtés sont d’avis l’Etat du Sénégal, en faisant de l’amélioration génétique une sur priorité voire le tendon d’Achille de sa politique en matière d’élevage, a lancé les bonnes bases d’un développement harmonieux pour un secteur qui a toujours été laissé à la traîne, malgré ses énormes potentialités et son influence sur l’alimentation en général.

Saliou Mangane, grand éleveur dans le département de Kaffrine est formel. « Si aujourd’hui on peut parler de grandes décisions pour ne pas dire des réalisations décisives réussies par l’alternance pour le monde de l’élevage, c’est bien l’amélioration génétique », souligne-t-il, ajoutant que certes les bovins et les équins, au Sénégal, sont des races très adaptées au climat tropical de notre pays, mais que, d’autre part, c’est des races très peu productives avec 2 litres de lait par vache en lactation, ce qui constitue des productions minimes.

Goana 1 et 2

Prenant la balle au rebond, l’inspecteur régional des services vétérinaires de Kaolack, estime, lui que c’est là, l’une des principales raisons qui ont amené l’Etat, en 2000, à développer des programmes d’amélioration génétique qui consistent à croiser des races exotiques à hauts potentiels génétiques, donc des races orientées vers la production de viande et la production de lait. « Ce sont là des programmes phares à mettre dans le compte de l’alternance », reconnaît-il, avant d’ajouter que la technique existe, mais surtout les ressources humaines pour réaliser ces programmes

Toujours selon lui, occasion ne pouvait être plus opportune que les phases Goana 1 et Goana 2 en 2009 et 2010 pour mettre en pratique toutes les techniques capitalisées avec ce fameux programme amélioration génétique des races bovine et équine.

Ainsi, d’excellents résultats ont été obtenus à Kaolack qui est une zone expérimentale de grande importance et dans le reste du pays en rapport avec les chevaux des races pures importés d’Europe pour peupler les haras de Kébémer, de Dara Diolof, de Thiès et de Kaolack.

Cette vision salutaire de l’Etat a également des incidences extrêmement positives sur le plan alimentaire, ceci en rapport avec la stabulation des animaux qui est devenue, aujourd’hui une mode, fait noter, Kalidou Bâ de la maison des éleveurs de la région de Kaolack.

Il souhaite, cependant, la mise en place de mesures d’accompagnement pour cette stabulation des animaux, l’élevage moderne exigeant un niveau d’équipement assez consistant pour les éleveurs. Et le président des éleveurs de Kaolack de saluer la distribution de beaucoup de motos faucheuses à travers les 14 régions du pays pour aider ces producteurs à réaliser la collecte et la conservation des fourrages qui sont des conditions nécessaires pour une sécurité alimentaire durable des animaux.

En tout cas dans la région de Kaolack, cette option de l’Etat a eu un succès considérable pour les producteurs qui ne passeront plus leur temps à courir derrière les aliments du bétail, quand bien même cette année, l’Etat a consenti une importante subvention pour rendre ce produit plus accessible aux groupements d’éleveurs.

En ce qui concerne la production laitière, la région de Kaolack n’est pas en reste grâce à l’Etat, mais également à différentes organisations privées dont les appuis ne font nullement défauts. Cependant, pour que les résultats soient plus palpables, il faudrait nécessairement, améliorer le niveau de production à travers l’amélioration génétique dans le cadre de l’insémination artificielle. C’est en tout cas l’avis des techniciens qui estiment, cependant qu’un travail considérable a été réalisé l’année dernière avec plus de 50 000 vaches inséminées à travers le Sénégal, pour un taux de réussite avoisinant 49 à 50 pour cent.

Cette année également, dans le cadre de la Goana 2, 36 000 têtes de vaches ont été portées au programme d’amélioration génétique, des chiffres, selon le Docteur Thiam qui confirme l’option irréversible prise l’Etat de booster ce secteur.

Aussi, par rapport à la production laitière proprement dite, du matériel de transformation et de conservation de lait a été acquis et distribué aux producteurs dans le cadre de cette même Goana.

Des laiteries à Kaolack et dans les régions

C’est ainsi qu’à Kaolack, une mini laiterie d’une valeur de 37 millions a été installée au niveau régional, afin d’aider les producteurs à écouler ou à conserver de façon durable cette production laitière. Dans la même optique, des mini laiteries privées sont, également, installées dans d’autres localités par, cette fois-ci, des partenaires privés. Il y a celle de Koutal pour le compte du directoire régional des femmes en élevage. « Nous avons reçu des équipements de mini laiterie avec notre partenaire stratégique, notamment l’association française des agriculteurs pour le développement international, (Afdi), qui est un partenaire européen », explique un membre du directoire.

Il faut dire, cependant que si les producteurs et groupements de producteurs du Saloum accueillent ces programmes avec beaucoup de satisfaction, ils n’ont pas manqué, dans le même ordre d’idée, de souhaiter l’acquisition de plus de matériel, plus de fosses, plus d’équipements de transformation des productions animales, notamment de lait et de viande.

En effet, selon eux, les abattoirs et autres étales consacrés à la vente, à la découpe des carcasses, nécessitent une amélioration. Il y a également des efforts à faire au niveau des foirails et des marchés de bétail, même si dans le cadre du programme de développement des marchés agricoles du Sénégal, le PDMAS, le foirail de Dinguiray qui est un centre important de commercialisation de bétail en voie d’être construit et les abattoirs de Mbour avec tout ce que cette localité représente en matière d’hôtel, n’ont pas été perdu de vue par l’Etat qui compte construire des abattoirs moderne à l’image de ceux de Touba et de Dakar.

Des efforts qui ne sont pas négligeables et qui concourent améliorer l’environnement économique de l’élevage au niveau du pays, reconnaissent les techniciens.



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