La réception hier, jeudi 7 septembre 2006 par la Sénélec d’une cargaison de 20 000 tonnes de gasoil, s’est effectuée au Môle 9 du Port autonome de Dakar (Pad). Cette cargaison d’une valeur d’environ 7,5 milliards de F Cfa devrait, selon le directeur général de la Sénélec, Samuel Sarr, «permettre d’approvisionner la société pour une durée d’un mois».
A notre arrivée, hier, jeudi 7 septembre 2006 aux environs de 16 heures au Môle 8 du Port autonome de Dakar(Pad), le transfert de 20 000 tonnes de gasoil avait déjà débuté à partir du tanker Bro Elizabeth qui aurait accosté au Port de Dakar aux environs de 7 heures de matin. Les techniciens de la multinationale Total avaient ainsi déjà commencé à pomper le gasoil destiné à approvisionner les centrales de la Sénélec.
Cette livraison marque le début d’une « campagne » ayant conduit la Sénélec qui dispose d’une licence d’importation, à acheter son propre combustible sur le marché international, à défaut de se faire livrer par son fournisseur habituel qu’est la Sar (Société africaine de raffinage), actuellement en mal chronique de jus. Le plus cocasse, c’est que si l’on en croît Samuel Sarr, cet approvisionnement a été rendu possible «grâce au soutien que la Sénélec a obtenu de la Cbao (Compagnie bancaire de l’Afrique de l’Ouest) et de la Sgbs (Société général de banque au Sénégal) qui ont contribué à l’ouverture d’une lettre de crédit», mais aussi et surtout de l’Anoci (Agence nationale pour l’organisation de la conférence islamique).
20 mille tonnes pour un mois et après…
A en croire Samuel Sarr, «ces 20 mille tonnes seront suivies de deux autres cargaisons de fuel lourd de respectivement 15 000 tonnes et 30 000 tonnes vers le 19 et le 29 septembre prochain». Avant d’ajouter que : «la Sénélec va ainsi pouvoir rendre à la multinationale Total qui a réceptionné le bateau, les 2500 tonnes de gasoil qu’elle lui avait empruntées». Actuellement, avec l’utilisation de ses turbines à gaz, la Sénélec utilise 35 mille tonnes de fuel lourd par mois. A partir de la mise en service de la centrale de Bel Air prévue pour le 11 septembre prochain et celle de Kounoun, la Sénélec pense pouvoir utiliser moins de gasoil. A cela, Samuel Sarr a ajouté que «l’apport du fuel attendu fera en sorte qu’on ne sera plus en rupture de stock en attendant que l’État prenne ses dispositions pour garantir un approvisionnement».
Par ailleurs, olutions, M. Sarr avance que : «aujourd’hui, la Sénélec honore ses factures à 60 jours sur un délai de 75 jours». Pour lui, le problème avec GTI qui est à l’arrêt par manque de combustibles, c’est que cette dernière réclame de la Sénélec qu’elle paye ses factures sur un délai de 30 jours. Ce qui, selon lui, «est très difficile contrairement au calendrier de paiement établi avec les pétroliers qui fixe un délai de 60 jours». A en croire Samuel Sarr, «la Sénélec est en tain de négocier pour ramener ce délai à 60 jours pour le paiement des factures de GTI». En plus de ce blocage que constitue GTI, Samuel Sarr avance que «la Sénélec a également des soucis de logistique pour transférer le produit vers la centrale Cap des biches». Selon lui, la Sénélec œuvre pour disposer de cuves de stockage permettant la conservation des cargaisons de fuel. Il a annoncé que «la Sénélec a bénéficié d’une superficie de 3.700 mètres carrés que la direction du Port autonome de Dakar l’a octroyé». A l’en croire, des études de sol sont en train d’être menées «pour pouvoir réaliser 30 mille tonnes à côté des pétroliers au niveau du port autonome de Dakar».
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