Deux importantes conventions de financement d’un montant global de 194 milliards de francs Cfa ont été concrétisées hier au profit de la société africaine de raffinage (Sar) résolument orientée vers une sortie de crise. Grâce à l’intervention de l’Union des banques en Afrique (Uba) et d’Ecobank, la Sar s’engage dans une belle perspective vers l’extension et la modernisation de ses activités.
La Société africaine de raffinage (Sar), par l’entremise de son directeur général, Carmelo Sagna, a signé deux conventions de financements d’une durée d’un an destinées à assurer un approvisionnement régulier du pays en hydrocarbures. La cérémonie a eu lieu hier après-midi, au ministère de l’Energie. L’une des conventions porte sur 153 milliards de francs Cfa revolving concrétisée avec l’union africaines des banques (Uba), et l’autre a été finalisée avec le groupe Ecobank pour un montant de 41 milliards de francs Cfa. Ce financement global de 194 milliards de francs Cfa a été bien apprécié par les différentes parties, traduisant à leur avis une confiance renouvelée des partenaires financiers à la Société africaine de raffinage qui, après une période bien tumultueuse, se remet résolument sur la rampe de la croissance. La signature de ces deux conventions, selon le ministre d’Etat, ministre de l’Energie, Samuel Sarr, est l’aboutissement de plusieurs mois de négociations et de discussions sur le mode approprié de financement. A son avis, après l’espoir apporté par le groupe Bin Laden qui a permis la recapitalisation de la société, ce partenariat exemplaire entre la Sar et les deux institutions bancaires régionales va ouvrir une nouvelle ère de développement pour la société. Le mérite reviendra à la bonne politique qui a été mise en place par le gouvernement du Sénégal pour soutenir la Sar, explique le directeur général d’Uba, Jean Luc Konan. Ce financement est intervenu dans le cadre d’un contrat de confiance et un partenariat qui s’est développé et consolidé avec la Sar, poursuit-il. « Aujourd’hui, aussi bien moi que mon collègue Yves Coffi d’Ecobank, nous croyons à la Sar et cela, c’est la condition nécessaire à tout financement », a notamment indiqué M. Konan.
Ce sentiment est aussi bien partagé par le directeur général d’Ecobank, Yves Coffi. Les deux responsables des deux institutions signataires pensent que ce financement va permettre à la société de raffinage de recevoir de la matière première brute et de pouvoir exporter des produits à valeur ajoutée (produits raffinés) sur l’ensemble de la région africaine. « C’est un financement assez équitable en termes de coût, nous avons pu réduire le coût du financement par rapport à celui que nous avions », s’est aussi réjoui le directeur général de la Sar, Carmelo Sagna. Après la phase de « processing », l’objectif immédiat, c’est d’aller vers l’activité normale consistant à acheter et transformer le brut pour le vendre afin de générer de la valeur ajoutée. Un bateau est déjà en cours de déchargement, a révélé M. Sagna. Des études de faisabilité sont en cours dans la perspective d’une extension et de la modernisation de la raffinerie avec des prévisions d’augmentation de la capacité de stockage de 1,2 tonne à 3 voire 4 tonnes de pétrole brut.
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