A la recherche de liquidité d'un montant de 100 milliards, afin de terminer les Chantiers de l’ANOCI qui devait accueillir des princes arabes et chefs de gouvernements africains, le Président Wade avait bazardé aux Indien les ICs, le plus juteux des piliers économiques du Sénégal. Ceci s’est passé sans commentaires car le coup était minutieusement préparé par tous les « ayant-droits » de la compagnie à l’exception, bien sûr, du peuple sénégalais. Il fallait d’abord simuler la faillite de la compagnie de phosphates par la fermeture du site de production d’engrais de Mbao ainsi que l’arrêt momentané des mines de Mboro, de Darou 1 et 2 pour réduire les activités de Taïba. Un complot minutieusement planifié si on s’en tient à la panique provoquée in situ avec les licenciements massifs et autres défiances notées envers la direction. Ceci, bien sur fut partie intégrante du plan cynique des mafiosi qui gravitent autour de l'Etat, sans oublier les descentes orchestrées et folkloriques du fils du chef de l’Etat, que l’on présentait formellement comme le « messie », grand sauveur des populations démunies et massivement dépendantes de cette entreprise florissante qui utilisait 2500 agents permanents, 10 000 saisonniers et 600 entreprises, totalisant un revenu salarial de 56 milliards de francs avec un investissement cumulé de 700 milliards de francs.
Six mois plus tard, après la soi-disant « vente », des Ics aux indiens, ces derniers remirent en marche « miraculeusement » tous les sites de production et annoncèrent une prévision de chiffres d’affaires, pour l'année 2008, de 200 millions de dollars avec un stockage de plus de 3000 tonnes de minerai traité.
Quel coup de maitre, réussi par la Causa Familia !
Aujourd’hui, après les Ics, le Port de Dakar, le Méridien Président, la Sonatel, la Sar, les licences de télécommunications mobiles, les terres du domaine national, c’est au tour de la Senelec d'être servie à la table des nébuleux " princes arabes ". La même tactique sera utilisée. D’abord, provoquer un chaos national par l’augmentation du prix de l’électricité qui créera une panique au niveau des populations agonisantes par la cherté des couts du service. Ensuite une intervention du fils du chef de l’Etat qu’on nous présentera encore comme le « messie » national. Monsieur le sauveur nous introduira à des « acheteurs cléments» qui nous promettront une réduction immédiate des prix de l’électricité. Et du coup, notre bijou national sera « bradé » aux arabes comme le furent tous les autres, avant lui, sous l’empire des Wade.
Est-il un hasard, une coïncidence ou une préparation tactique, le fait que le gouvernement ait annoncé tout dernièrement l’arrivée dans les prochains jours d’une mission d’hommes d’affaires koweitiens au Sénégal? Naturellement, ces " hommes d'affaires " s’intéresseraient à l’électricité et pourquoi pas ? Ne détiennent-ils pas, déjà, plus du tiers du capital de la Sar? Existe-t-il une frontière entre l’hydrocarbure et l’électricité ? Qui ne voudrait pas avoir et la poule et son œuf tout en même temps ? Pourquoi louer un bateau quand on peut l’acheter ? N’est- ce pas cette option qu’ont pris les Indiens avec les Ics, les Arabes de Dubaï pour notre port, les soudanais pour les droits d'exploitation du téléphone mobile, la famille Wade pour nous dépouiller. Et pourquoi pas les Koweïtiens ?
Ne sommes nous pas au Sénégal où tout ce qui est profitable est à vendre et tout ce qui est vendu... à revendre ? Un pays où on rachète les largesses pour les revendre et les racheter pour les concéder et les racheter pour les revendre !
Yéwuléén ! Sénégalaises et Sénégalais.
Depuis la venue de Me Abdoulaye Wade au pouvoir en 2000, le Sénégal est entré dans une période révolutionnaire, c'est-à-dire dans une période pendant laquelle les bases mêmes des équilibres de nos sociétés et de l’administration de l’Etat sont ébranlées et sont tombées peu à peu en ruines. Depuis son accession au pouvoir, Me Wade a créé un déséquilibre au Sénégal qui est incontestablement la conséquence directe de son comportement. Les effets sont entre autres l’exacerbation du climat désastreux légué par ses prédécesseurs Senghor et Abdou Diouf. Ne pas percevoir les signes équivaudrait, que l’on est un adepte du wadisme ou non, à ne pas être conscient des défis qui jalonnent l’avenir problématique qui s’étale devant notre pays et qui est source d’inquiétude aussi bien pour des millions de Sénégalais que pour l’opinion internationale.
À l’heure actuelle, le Sénégal court plusieurs risques en matière de sécurité et ceci à l’échelle politique et économique. Les problèmes sociaux à travers le pays, la confusion et le désordre dans l’arène politique, la crise dans les systèmes judiciaire et éducative, le népotisme dans les affaires de l’Etat, la fragilité des droits d’expression après les agressions d’honnêtes citoyens et de journalistes, tout ceci a créé une perturbation nationale, observable à tous les coins de rue. Cette situation inquiétante fait courir un risque d’un relâchement d’autorité qui, bientôt, si rien n’est fait, pourrait aboutir à un soulèvement populaire.
Le Sénégal est plongé dans une crise sociétale, étatique et économique très complexe engendrée, uniquement, par le comportement de son leadership. Cette situation a provoqué une rupture de confiance relationnelle entre les managers de l’Etat et leurs administrés qui s’est traduite par la désobéissance civile, le laxisme, la corruption et, plus, alarmante, la colère des populations avec la montée de la violence et le vagabondage liés au chômage.
Le Président de la République Me Abdoulaye Wade, qui est entièrement responsable des de cette situation, sera comptable des conséquences que ses actions auront engendrées.
J’appelle tous les sénégalaises et sénégalais à plus de vigilance et à plus de détermination pour sauver leur honneur devant ces aventuriers qui n’ont d’autres objectifs que de s’enrichir sur le dos de notre Patrie.
Chacun de nous doit assumer ses responsabilités historiques devant cette agression envers le Peuple sénégalais.
Un autre Sénégal est Possible ! Créons le ensemble.
Pr Arona NDoffene Diouf, PhD
Président de ACAD Sunureew Internationale
www.acadsunureew.com
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