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Contribution dans le produit intérieur brut : L’enseignement supérieur privé injecte 13 milliards par an

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Contribution dans le produit intérieur brut : L’enseignement supérieur privé injecte 13 milliards par an
La contribution de l’enseignement supérieur privé dans le Produit intérieur but est estimé à près de 13 milliards par an, selon les promoteurs. Mais le constat est que les prix pratiqués font que l’enseignement supérieur est aujourd’hui inaccessible pour nombre de jeunes sénégalais.

De huit milliards de chiffres d’affaires il y a de cela deux ans seulement, la contribution de l’enseignement supérieur privé dans le Produit intérieur brut (Pib) est aujourd’hui estimée à quelque 13 milliards de francs Cfa par an. C’est ce qu’a affirmé l’ancien président du Collectif de l’enseignement supérieur privé (Cesp), Abdou Samb, par ailleurs directeur général de l’Institut supérieur d’informatique (Isi) en marge de la journée de cet établissement, tenu ce week-end. ‘Aux dernières estimations, nous mettons 13 milliards dans l’économie’, informe-t-il.

Selon lui, plusieurs facteurs sont à la base de cette belle réussite économique de l’enseignement supérieur au Sénégal. D’abord et avant tout, il y a la situation politique stable du Sénégal au moment où certains pays africains sont traversés par des crises politiques violentes. Ensuite, il y a la qualité du corps professoral ainsi que des infrastructures scolaires.

Enfin, ces deux facteurs réunis font qu’ ’on peut étudier au Sénégal dans les mêmes conditions qu’en Europe ou en Amérique du nord, en ayant l’impression d’être chez soi avec cerise sur le gâteau, des prix réduits et une possibilité de co-diplomation’. Conséquence : plusieurs étudiants de pays africains choisissent les universités et instituts de formation publics ou privés de Dakar pour leurs études supérieures. ‘Le Sénégal est devenu une plate-forme de l’intégration, car nous avons plus de vingt nationalités dans nos établissements’, se félicite le directeur général de l’Isi.

Mais aujourd’hui, pour bon nombre de Sénégalais titulaires du baccalauréat, sésame indispensable pour poursuivre des études supérieures dignes de ce nom, l’entrée dans ces écoles est un rêve quasi-impossible. Et cette année, près de cinq mille étudiants, qui n’ont pas été orientés dans les universités publiques, sont allés grossir les rangs du secteur informel ou des chômeurs sans qualification professionnelle. Cela justement parce que l’enseignement supérieur privé coûte très cher. Donc il n’est pas à la portée de qui veut. ‘Je n’aime pas parler de cherté des prix, parce que je connais des étudiants qui ont été embauchés avec de gros salaires avant même leur soutenance. Ce que je vois, c’est que les étudiants sont bien insérés après’, rétorque notre interlocuteur.

Face aux nombreux jeunes sénégalais laissés en rade par l’enseignement supérieur, faute de moyens ou de place dans le public, l’ancien président du Cesp milite en faveur de la signature d’un accord-cadre avec le gouvernement pour la formation des jeunes ; comme le font certains pays, à l’image du Gabon avec les instituts privés du Sénégal. A titre d’exemple, soutient Abdou Samb, ‘il y a deux ans le gouvernement gabonais nous a envoyé quatre mille étudiants en bourse de stages’, renseigne-t-il. Selon Abdou Samb, c’est au gouvernement de prendre langue avec les opérateurs de l’enseignement supérieur privé pour la matérialisation de cet accord afin d’obtenir un forfait d’eux. ‘L’enseignement supérieur privé ne peut pas fonctionner comme l’université de Dakar et de Saint-Louis’, fait-il remarquer.

REGULARISATION DES ENSEIGNEMENTS SUPERIEURS PRIVES : L’Etat invité à veiller à l’accréditation au Cames

Interrogé sur la prolifération des écoles de formation privées qui poussent comme des champignons à tous les coins de rue et que cela se fait souvent au détriment de la qualité des enseignements, Abdou Samb s’inscrit en faux contre de telles allégations. ‘Il y a la qualité dans l’enseignement supérieur privé. Les gens investissent des millions dans leurs établissements pour faire de la qualité et concurrencer ce qui se fait de meilleur en Europe et en Amérique du Nord’, réplique-t-il.

Toutefois, il reconnaît qu’il y a des établissements qui ne font pas du tout de la qualité. C’est la raison pour laquelle, le directeur général de l’Institut supérieur d’informatique appelle de son vœu l’Etat à régulariser le secteur de l’enseignement supérieur privé en veillant à l’accréditation au Conseil africain et malgache pour l'enseignement supérieur (Cames) pour les écoles qui s’inscrivent résolument dans une démarche de qualité. Il reste que, selon Abdou Samb, le meilleur baromètre est le taux de fréquentation de tel ou tel autre institut privé de formation supérieur.



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