La seconde publication de l’Enquête de suivi de la pauvreté au Sénégal (Esps) réalisée par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) en 2011, révèle que le nombre de Sénégalais en âge de travailler (fixé à 10 ans) est évalué à 9.302.096, soit 64,8 % de la population totale. L’étude ouvre, aussi, un large éventail sur les disparités du chômage dans les régions du pays.
L’enquête de suivi de la pauvreté au Sénégal (Esps II) de 2011, la seconde du genre après celle de 2005-2006, a fait un diagnostic de la situation de l’emploi et du chômage au Sénégal pour l’année 2011, tout en procédant à une comparaison avec les indicateurs issus des enquêtes de l’Esps-I, réalisées en 2005-2006. En effet, l’étude de l’Ansd indique que 64,8 % de la population sénégalaise sont en âge de travailler. Ce pourcentage - qui représente le niveau d’offre de travail dans le pays - traduit le fait que sur 100 individus pris dans la population, près de 65 constituent une main-d’œuvre potentielle susceptible de s’engager dans la production au sens comptable de biens et services. Le milieu rural qui représente 55 % de la population, concentre 54,0 % des personnes en âge de travailler. Une analyse, selon le genre, montre que la population en âge de travailler est en majorité (54,3 %) constituée de femmes.
Plus de 4,5 millions d’actifs
Les actifs des deux sexes, âgés de 10 ans et plus, qui sont soit pourvues d’un emploi, soit en situation de chômage – se situent à 4.538.360, soit 33,4 % de la population totale. Le taux d’activité (le rapport du nombre d’actifs à la population en âge de travailler) est évalué à 48,8 %. Autrement dit, sur 100 personnes potentiellement actives, près de 49 le sont effectivement sur le marché du travail. Chez les individus âgés de 15 ans et plus, ce taux s’élève à 55,2%. Ils sont donc les principaux actifs sur le marché du travail. Toutefois, nuance l’étude de l’Ansd, « le taux d’activité cache quelques disparités entre les régions et les milieux de résidence ». En effet, les plus forts taux d’activité sont observés dans les régions telles que Kaffrine (67,0 %), Kédougou (62,7 %), Kolda (59,7 %) et Diourbel (59,3 %). Les régions de Matam (36,2 %) et Ziguinchor (38,7 %) présentent les plus faibles pourcentages. Selon les résultats de ce document, le taux d’activité global a baissé de 1,9 % par rapport à celui estimé par l’Esps-I et de 6,4 % comparativement à celui obtenu lors du premier passage de l’Esps II. Cependant, explique l’Ansd, cette baisse d’activité ne touche que les zones urbaines, car l’activité en milieu rural connaît plutôt une progression de 3,3 %.
10,2 % de la population active est en chômage
L’Enquête de suivi de la pauvreté au Sénégal (Esps II) de l’Ansd révèle que parmi les 4.538.360 actifs âgés de 10 ans et plus que compte le Sénégal, 460.734 sont en situation de chômage, soit un taux global de 10,2 %. « Même en considérant les personnes âgées de 15 ans et plus, le taux de chômage reste pratiquement le même (10,4 %) », précise le même document indiquant que ce taux varie considérablement selon les milieux de résidences et d’une région à une autre. Dans les milieux urbains où les taux d’occupation sont les plus faibles, les taux de chômage sont relativement élevés, dépassant de plus de 3 % le niveau national. La zone urbaine dakaroise affiche le taux de chômage le plus élevé avec un peu plus de 14 actifs sur 100 en situation de chômage (14,1 %). Ensuite suivent les autres milieux urbains avec 13,9 %. En milieu rural, le taux est nettement plus faible que celui des zones urbaines et celui national. Ce taux de chômage de 7,4 % reflète les niveaux d’activité (54,2 %) et d’occupation (50,2 %) qui y sont observés.
Le secteur primaire reste le principal pourvoyeur d’emplois
L’analyse par secteurs d’activité faite par cette présente étude de l’Ansd a permis d’identifier les secteurs clés pourvoyeurs d’emplois. A cet effet, l’Esps-II révèle que le secteur primaire concentre plus d’emplois au Sénégal, avec 48,5 % de la population active. Les secteurs tertiaire et secondaire absorbent respectivement 26,3 % et 12,1 % des actifs occupés. La bonne partie des actifs du secteur primaire se trouve dans l’agriculture, l’élevage et la forêt qui mobilisent, au total, 45,7 % des actifs occupés. Les branches du tertiaire, second secteur pourvoyeur d’emploi, sont d’une importance variable au regard de leur capacité d’absorption de la main-d’œuvre. En effet, les branches telles que « commerce/vente », « administration privée » et « administration publique » sont les trois premières branches, par le nombre d’emplois qu’elles concentrent. En effet, on y retrouve respectivement 5,2 %, 4,9 % et 4,1 % du total des emplois. Ces trois branches concentrent, au total, près de 54 % des emplois du tertiaire. Dans le secondaire, qui est le troisième secteur pourvoyeur d’emploi, la branche manufacturière capte la plus grande part des emplois ; environ 79 % du total des emplois de ce secteur.
4 Commentaires
Loll
En Juillet, 2013 (00:43 AM)Better Dayz
En Juillet, 2013 (00:46 AM)étudiant
En Juillet, 2013 (01:08 AM)Saf
En Juillet, 2013 (01:10 AM)VIVE WADE .............................VIVE KARIM.............
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