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France : la crise de Total aura-t-elle un impact au sénégal ?

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France : la crise de Total aura-t-elle un impact au sénégal ?

ASI24 - (Dakar) La crise qui frappe Total en France, dans le raffinage particulièrement, devrait être suivie par les autorités sénégalaises compte tenu du rôle important de la société française dans la distribution, mais aussi de son implication à hauteur de vingt pour cent à la Société africaine de raffinage (SAR), a constaté ASI24.

Le gouvernement et le patronat tentent de déjouer la grève qui menace de s’étendre mardi dans les raffineries de pétrole françaises et assurent que le pays n’est pas menacé de pénurie de carburant, rapporte mardi Reuters.

Jean-Louis Schilansky, président de l’Union française des industries pétrolières (Ufip, qui est adhérente du Medef) a assuré mardi que la France disposait encore de sept à dix jours de réserve. Le ministre de l’Ecologie Jean-Louis Borloo parle d’une "dizaine de jours" de stocks.

La CGT demande au groupe Total de clarifier sa position sur la raffinerie de Dunkerque, qui pourrait être fermée et elle souhaite des discussions sur l’avenir du raffinage.

Total a fait un geste lundi en avançant du 29 au 8 mars le comité d’entreprise qui doit traiter du sort de Dunkerque. Il a aussi consenti à reprendre les discussions avec les syndicats mardi matin au siège du groupe à La Défense.

Ces décisions ont été annoncées après une rencontre lundi à l’Elysée entre Nicolas Sarkozy et Thierry Desmarest, président du conseil d’administration de Total, son directeur général Christophe de Margerie étant alors en déplacement aux Etats-Unis.

Ce dernier est finalement rentré en France et devait être reçu dans la journée de mardi à l’Elysée, croit savoir lepoint.fr.

Début février, la direction de Total avait repoussé dans un premier temps après les élections régionales l’annonce de sa décision sur Dunkerque, sur pression des autorités politiques. Une centaine de stations-service fermées Alors qu’une centaine de stations-service du pays sont déjà fermées et que des signes d’affluence sont relevés, le président de l’Ufip Jean-Louis Schilansky a prié les automobilistes de ne pas céder à la panique.

"C’est ça qui peut provoquer le problème. Il faut prendre du carburant quand on en a besoin. Si on accélère le mouvement, si les gens s’affolent, alors ça peut devenir vraiment désagréable", a-t-il dit sur BFM radio.

"Aujourd’hui, on n’a pas de pénurie, on a autant de carburant qu’on en veut. Mais c’est vrai que si cette situation se prolonge, cette situation tendue va conduire en gros à des problèmes vers la fin de la semaine prochaine", a-t-il ajouté.

Le ministre de l’Ecologie Jean-Louis Borloo a aussi tenté de rassurer. "A cette heure-ci, il n’y a pas de risque de pénurie, nous avons à quelques endroits locaux un peu plus d’une centaine de stations qui sont à sec sur un peu plus de 2.000", a-t-il dit sur Europe 1.

Le ministre appelle au dialogue social et demande à Total de réfléchir à des investissements alternatifs au pétrole et dans les énergies renouvelables.

Les six raffineries Total sont à l’arrêt et plusieurs des six autres raffineries du pays, notamment les deux contrôlées par Exxon Mobil, pourraient entrer dans le conflit ce mardi à l’appel des syndicats.

La décision devait être prise dans les sites Exxon en début d’après-midi, dit-on à la direction.

Les raffineries européennes connaissent actuellement des difficultés en raison de la chute des marges de raffinage et du manque de débouchés pour l’essence, dit la direction de Total.

Les syndicats remarquent que le groupe fait d’importants bénéfices, près de 14 milliards d’euros en 2008 et près de huit milliards d’euros l’année dernière, et pensent qu’il souhaite réorganiser son raffinage au niveau planétaire pour maintenir cette profitabilité.

Ils reprochent à la direction de ne pas dévoiler ses intentions pour préparer la reconversion des sites, même s’il est question de remplacer la raffinerie de Dunkerque par un centre technique et une école de formation.

Le député européen socialiste Vincent Peillon a fait remarquer sur RFM que les reconversions de grands sites industriels finissent souvent de la même façon.

"Cinq ans plus tard, dans la plupart des cas, les salariés n’ont pas retrouvé un emploi ou un emploi pérenne ou alors on les a délocalisés très loin, on les a mis dans des conditions très difficiles", dit-il.

 



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