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Economie

LES CULTURES DE DECRUE DANS LE BAKEL : Une forte contribution à la souveraineté alimentaire

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LES CULTURES DE DECRUE DANS LE BAKEL : Une forte contribution à la souveraineté alimentaire

Un engouement spectaculaire est noté chez les producteurs de décrue du département de Bakel où cette ancienne pratique culturale a occupé cette année près de 5374 ha en maïs, patate, niébé. Une contribution majeure à la sécurité alimentaire.

BAKEL - L’enthousiasme des agriculteurs pour les cultures de décrue tient, entres autres, à la faible performance des cultures sous pluie, au coût élevé de l’eau des aménagements d’irrigation et au coût très faible des investissements dans la culture de décrue. Ainsi, des spéculations comme le maïs, la patate et le niébé occupent 5374 ha de la zone dite de décrue dans les vallées du fleuve Sénégal, de Aroundou jusqu’à Gandé, et de la Falémé de Citabanta à Aroundou où les deux lits se rejoignent.

Pour Ouseynou Bâ, le chef de service départemental de l’agriculture de Bakel, « malgré le caractère extensif de la culture de décrue, les rendements sont bons et dépassent parfois la moyenne nationale, pour les spéculations phares. L’installation des principales cultures (maïs, patate et niébé) coïncidant avec le début du retrait des eaux, démarre entre octobre ou novembre, en fonction de la crue, pour s’achever en mai à la période des récoltes, souligne M Bâ. Selon lui, ces dernières années, un engouement spectaculaire a été noté chez les producteurs de décrue. Cet enthousiasme pour cette ancienne pratique culturale de la zone s’explique par : la faible performance des cultures sous pluie, le coût élevé de l’eau des aménagements en système irrigué et le coût très faible des investissements (pas d’engrais, pas de labours, pas de coût d’irrigation) en décrue.

Malgré cet engouement, les cultures de décrue pratiquées le long du fleuve Sénégal et de la Falémé ont longtemps été marginalisées dans le cadre des enquêtes agricoles, alors que cela peut occuper une population totale de 192 525 âmes dont 94 221 hommes et 98 301 femmes, composée en majorité de jeunes. Les superficies emblavées sont de 4539 ha pour le maïs, 711 ha en patate et 124 ha en niébé. Le maïs constitue ainsi 84,5% des emblavures. Cela explique la place qu’occupe cette céréale dans les habitudes alimentaires des populations comparativement aux autres spéculations : la patate 13%, et enfin le niébé 2,5%. Les performances du niébé et de la patate en décrue s’opposent aux contres performances du mais (-12,73 %). La patate a de loin la plus grande production malgré la superficie inférieure à celle du mais ; ceci est dû à son rendement élevé (8131 kg/ha). Il s’avère nécessaire de suivre régulièrement leur évolution et d’évaluer leur impact sur la sécurité alimentaire dira l’inspecteur départemental de l’agriculture. A ce titre, des efforts devraient être faits en vue d’améliorer la qualité des semences utilisées et l’itinéraire technique appliqué. Il s’agit, dira t-il, de mieux maîtriser les variations de superficies et de production d’une année à l’autre. Il serait également important à l’avenir de tenir compte des données sur les caractéristiques du fleuve du fleuve Sénégal (côte, débit etc.).

Une meilleure maîtrise des itinéraires techniques

Présentement, les stades phénologiques vont de l’épiaison du maïs à la formation des gousses du niébé et la fructification des cultures maraîchères (piment, tomate, etc.). Il s’agit aussi de surveiller la situation phytosanitaire de cette 2e culture importante puisque contribuant fortement à la sécurité alimentaire, dira le directeur régional du développement rural, Pierre Diouf.

Pour lui, compte tenu de la place qu’occupe la production de décrue dans le département, il s’avère nécessaire de suivre régulièrement son évolution et d’évaluer son impact sur la sécurité alimentaire. A ce titre, des efforts devraient être faits en vue d’améliorer la qualité des semences utilisées, l’itinéraire technique appliqué. Cela pour mieux maîtriser les variations de superficies et de production d’une année à l’autre.



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